Jean Bazire, vous êtes le nouveau président du CJD Rennes. Quel est votre parcours professionnel ?
Je suis un JD (membre du CJD, NDLR) depuis 2015 et j’ai 45 ans. Après mon école de commerce, j’ai travaillé pendant dix ans dans l’agroalimentaire à des postes de chef de secteur, chef des ventes puis responsable du développement de la force de vente. Ensuite, j’ai intégré le cabinet de recrutement rennais Forstaff, pendant douze ans en tant que consultant associé. Je viens de lancer à la rentrée mon propre cabinet de recrutement et de conseil innovant, Arbenn.
Quel est précisément le thème de votre mandat au CJD et pourquoi ce choix ?
Nous avons intitulé ce mandat "Solid’Acteur". Au sein de la section de Rennes, je suis le référent Solidarité depuis 2021. Faire partie du CJD, c’est mettre l’économie au service de l’Homme. Cela ne sert à rien de chercher midi à quatorze heures, nous avons voulu remettre l’Homme au sein de nos préoccupations. Tout comme le CJD national place son mandat sous le signe de l’écologie, du vivant et de la nature. À mon sens, le rôle du dirigeant est d’œuvrer pour le bien commun, et pour les personnes qui font partie du même écosystème. On parle beaucoup d’inclusion, et s’occuper de cette thématique ce n’est pas de la pure charité, c’est une vraie richesse qui nous permet de grandir en tant que dirigeants.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Nous allons mener des actions en soutenant des initiatives sociales et solidaires autour de nous. L’objectif est d’embarquer tous les membres de la section de Rennes, soit 110 membres, et de partager nos expériences. Nous avons créé spécialement pour cela une fonction de bureau dédiée aux actions sociales et solidaires, avec deux personnes chargées de recenser tout ce qui se fait au sein de la section. L’objectif est de nous ouvrir sur ce qui nous entoure, pas seulement au sein de nos entreprises.
Quelles peuvent être les actions concrètes ?
En fonction de ce qui parle à chacun, de ses sensibilités, il s’agit de nous tourner par exemple vers les personnes dans la rue, les malades, un voisin en difficulté, des jeunes en décrochage, des personnes porteuses de handicap, etc. Pour ma part, par exemple, je participe au programme LinkedOut, qui vise à offrir une visibilité sur nos propres réseaux sociaux professionnels aux personnes de la rue pour les aider à retrouver un emploi, et à l’équipe pilote d’Hiver Solidaire pour chercher des hébergements aux SDF. Notre vice-présidente Aurore Guihard (notaire à Cesson-Sévigné) fait partie du comité de sélection des porteurs de projets soutenus par Initiative Rennes. Simon Aillard (dirigeant de Rihet, également vice-président) réalise, lui, du mentorat auprès d’un jeune.
Quels seront les moments forts de votre mandat ?
Nous allons animer des commissions et formations qui soient inspirantes et efficaces. En décembre, par exemple, nous recevrons lors de notre plénière Jean-Marc Potdevin, fondateur de l’association Entourage, qui lutte contre la précarité et l’exclusion en redonnant des réseaux de soutien aux personnes à la rue. Elle a notamment fondé le programme LinkedOut.
Rennes va accueillir le congrès national du CJD en mai 2024. Quel sera le rôle du CJD Rennes ?
La rencontre est pilotée au niveau national, mais nous avons pu, comme les six autres sections bretonnes, proposer des lieux et événements clés. Nous sommes particulièrement chargés d’organiser la soirée d’accueil. En tout cas, nous attendons 2 000 personnes et c’est une première pour Rennes en 85 ans d’existence du CJD, ce qui est une grande fierté.
