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Val’orisons 53 est la première association en France à être suivie par le Réseau Entreprendre
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Val’orisons 53 est la première association en France à être suivie par le Réseau Entreprendre

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L’entreprise à but d’emploi a été créée pour piloter le Territoire zéro chômeur longue durée de Laval Agglomération. Depuis la semaine dernière, elle a intégré le Réseau Entreprendre. C’est la première fois en France qu’une association va être accompagnée par le réseau. Le but est de monter en compétences alors que les premières embauches qui auront lieu en janvier.

Le quartier de Saint-Nicolas à Laval est l’objet d’une démarche labellisée dans le cadre de l’expérimentation Territoire zéro chômeur longue durée. Val’orisons 53 vise à créer 80 emplois en CDI à l’horizon 2025 — Photo : JDE - d'après La Fabrique urbaine pour Laval Agglomération

Il s'agit d'une première pour Réseau Entreprendre. Ce réseau de chefs d'entreprise qui accompagne les dirigeants de start-up et de PME accompagne en Mayenne... une association. Il s’agit de Val’oriSons 53, "une entreprise à but d’emploi" créée dans le cadre de l’expérimentation nationale Territoire zéro chômeur longue durée (TZCLD), en l’occurrence le quartier Grand Saint-Nicolas à Laval et les zones d’activités proches.

Un statut associatif mais des besoins de chefs d'entreprise

Val'oriSons 53 est chargé par Laval Agglomération (des élus siègent au conseil d’administration) de piloter les recrutements pour trouver des CDI à des personnes éloignées durablement de l’emploi. Selon ses statuts, Val’orisons 53 est une association, ce qui en fait même la première entreprise sous statuts associatifs (et la première structure dépendant d’une collectivité publique) à être accompagnée par le Réseau Entreprendre en France. Sa directrice, Lucie Chauvin, passée à temps plein depuis le mois de juin et la labellisation du territoire lavallois TZCLD, a demandé le soutien des bénévoles du Réseau Entreprendre pour monter en compétences et caler sa stratégie.

"J’ai une formation de travailleur social, ce qui implique des compétences dans le management. J’ai un diplôme en ingénierie de la formation, une validation d’acquis dans le domaine social, mais je trouvais important d’avoir le regard de chefs entreprise classiques, explique Lucie Chauvin.

Il me manque des capacités d’expertise dans le juridique, le financier. Je vais donc avoir les conseils d’entrepreneurs qui ont déjà essuyé les plâtres… Cela me permettra ensuite d’avoir les cartes en main pour faire évoluer la structure."

Une stratégie bousculée par des baisses de dotations

Cet été, les décisions gouvernementales ont par ailleurs chamboulé la stratégie de Val’orisons 53. Son prévisionnel a dû être adapté, suite à la suppression surprise de l’équivalent de 7 % de la contribution au développement de l’emploi (CDE), financée par l’État et le Département, dans le cadre des TZCLD. "Notre chance, c’est qu’on a pu l’intégrer dans notre prévisionnel, raconte Lucie Chauvin. Mais on va devoir augmenter notre chiffre d’affaires, revaloriser nos tarifs, nos taux horaires de prestation, aller voir plus d’entreprises…" De plus, l’organisation va être à revoir. "On doit avancer plus vite que prévu. On va essayer de privilégier les formations préalables au retour au travail, réalisées sur le temps de travail, et faire moins de formations Opco envisagées."

80 salariés en CDI attendus en 2025

Dès janvier, Val’orisons va effectuer ses premières embauches. Ce sont 17 personnes éloignées de l’emploi qui seront intégrées, pour "monter en puissance assez rapidement". L’exhaustivité sera atteinte avec 80 salariés fin 2025, sur les 300 potentiels actifs identifiés sur le TZCLD.

Un restaurant "cuisine du monde" va être ouvert dans le quartier Murat, du surcyclage de bois de fenêtres en mobilier sera mis en place avec Alternatri et Boit debout. Mais Val’orisons 53 veut surtout proposer un service de conciergerie aux entreprises "en les aidant à développer leur démarche RSE, au niveau environnemental, social, et d’économie circulaire", précise Lucie Chauvin.

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