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Une association pour défendre les intérêts des entreprises de la zone de Strasbourg sud
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Une association pour défendre les intérêts des entreprises de la zone de Strasbourg sud

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Une association d’entreprises vient de se constituer au sein du technopôle de Strasbourg sud. À vocation d’animation, celle-ci entend néanmoins peser sur les choix stratégiques opérés sur le périmètre du parc alors que l’Eurométropole de Strasbourg s’apprête à reprendre en régie son aménagement.

Une association comportant 18 membres s’est constituée afin de "défendre les intérêts" des entreprises du parc d’innovation de Strasbourg sud — Photo : Biosynex

Une toute nouvelle association vient de voir le jour au sein du parc d’innovation d’Illkirch, au sud de Strasbourg. Présidée par Elie Fraenckel, l’ancien directeur financier et actuel administrateur de Biosynex, P2I regroupe 18 membres. Parmi lesquels des entreprises couvrant "plus de la moitié des emplois du site", un centre de formation ainsi que la Ville d’Illkirch sur le ban de laquelle est localisé le parc d’innovation.

Véritable "vitrine" de l’innovation et de la recherche strasbourgeoises, la zone d’activité compte des poids lourds à l’image de Transgène ou de petites pépites comme Blackleaf, des centres de recherche et de formation… Au total, 110 acteurs économiques de la start-up à la PME, 3 500 salariés, autant d’étudiants et 1 500 chercheurs : le parc d’Innovation d’Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin) créé en 1983 en périphérie Strasbourgeoise, dans le périmètre de l’Eurométropole, se déploie sur 170 hectares. Or la concession confiée à la Sers (société d’aménagement et d’équipement du Rhin Supérieur) en 1986 arrivant à expiration en fin d’année, l’Eurométropole de Strasbourg s’apprête à reprendre ses compétences en régie.

"Maîtriser les prix du foncier"

"En ce qui concerne le mode de gestion foncière, notre souhait est d’aller vers des baux emphytéotiques jusqu’à 70 ans, à l’image de la gestion portuaire", a signalé Anne-Marie Jean, vice-présidente de l’Eurométropole, "afin de maîtriser les prix du foncier et de choisir les entreprises qui vont s’implanter".

L’extension du parc dans sa partie sud, sur 25 hectares, et la mise en œuvre d’une zone d’activité annexe généraliste, pouvant inclure des activités de production a-t-on appris, au sud-ouest sur 20 hectares environ constituent les grands enjeux d’avenir de la zone. La collectivité compte également réserver une poche de 5 hectares dédiée à l’agriculture urbaine et aux "projets alternatifs".

"Défendre les intérêts des entreprises"

Dans le contexte de reprise des compétences d’aménagement, l’Eurométropole, propriétaire du foncier, a ainsi organisé récemment une rencontre avec les acteurs de la zone. Parmi ceux-ci, l’association P2I. Le collectif entend animer les échanges entre résidents via des afterworks mais aussi "défendre les intérêts" des entreprises de la zone.

En 2018, le projet d’implantation dans l’emprise du parc d’un centre pénitentiaire a durablement marqué les esprits. Elie Fraenckel en appelle donc l’Eurométropole à "la concertation dans le cadre des futures implantations au sein du parc". P2I envisage également de s’emparer des sujets RSE, s’interroge notamment sur la faisabilité d’un bilan carbone à l’échelle du parc, et sur la mutualisation des investissements dans les mobilités douces (bonnes de recharges électriques, covoiturage).

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