Une infrastructure vieillissante et étriquée : le constat est sans appel pour le marché d’intérêt national (MIN) de Bordeaux-Brienne qui assure, depuis 1963, les fonctions d’approvisionnement et de vente de produits alimentaires et non alimentaires aux professionnels, pour le territoire métropolitain. Un groupe de travail de Bordeaux Métropole ainsi que la régie du MIN planchent sur le projet "Brienne 2025". Il comprendra une phase de rénovation du marché actuel, notamment des travaux de remise aux normes, afin de le rendre plus pratique et l’agrandir pour répondre à des besoins accrus alors que la métropole ne cesse de gagner en population. Le marché actuel arrive à saturation affichant un taux d’occupation de 98 %, accueillant une centaine de grossistes locataires qui emploient 750 personnes sur le site.
Anticiper les besoins futurs
"La régie du MIN a les idées claires sur ses besoins, tout en anticipant une progression sur les 20 ou 30 prochaines années", commente Stéphane Delpeyrat, vice-président de Bordeaux Métropole en charge de l’économie, de l’emploi, et de l’enseignement supérieur (et maire de Saint-Médard-en-Jalles).
Un autre volet du projet prévoit une diversification du marché. "Il s’agit de créer un espace dédié aux producteurs pour la vente directe ainsi que pour la dégustation sur place", détaille l’élu métropolitain. L’emplacement du MIN, sur le quai de Paludate, en bordure de Garonne, est devenu stratégique. Enveloppé par le récent quartier Euratlantique, à proximité de la gare et du futur pont Simone-Veil, l’enjeu est aussi de faire du marché un lieu de vie pour les habitants du quartier.
Un projet estimé à 30 millions d’euros
Quant à savoir comment sera gérée cette partie du marché ouverte au public, les détails demeurent flous. Il semble toutefois indéniable que des partenariats privés seront contractualisés pour ces équipements annexes.
Un appel à manifestation d’intérêt avait été lancé par la régie du MIN, l’EPA Bordeaux Euratlantique et Bordeaux Métropole, les premières réponses ont été analysées. "Un comité de pilotage travaille sur les différents scénarios, les appels d’offres suivront", explique Stéphane Delpeyrat.
L’investissement total pour ce vaste chantier est estimé, pour le moment, à 30 millions d’euros et les travaux devraient être achevés d’ici 4 ans.
