Un nouveau CHU, un pôle universitaire dédié à la santé, des équipements de recherche à la pointe et des entreprises -plus particulièrement des start-up- tournées vers l’innovation : le futur quartier de la santé sur l’Île de Nantes se veut, selon ses concepteurs, unique en France. L’Union Européenne, l’État, la Région, Nantes Métropole, l’Université et le centre hospitalier nantais cofinancent cette opération estimée à 201 millions d’euros (en dehors de la construction du CHU qui avoisinera 1,25 milliard d’euros). Le projet va connaître son vrai top départ les 4 et 25 février 2022, lorsque les élus métropolitains et les régionaux délibéreront sur le transfert de la maîtrise d’ouvrage à la Région qui pilotera le programme.
7 000 étudiants attendus en 2030
L’enjeu est à la hauteur des sommes investies : répondre à la médecine de demain "personnalisée, préventive, prédictive et participative et tournée vers l’innovation".
Premier axe de ce futur quartier, un nouveau campus dédié à la santé. Un même ensemble immobilier regroupera les facultés en santé de Nantes Université et onze formations paramédicales, sanitaires et sociales actuellement situées à Saint-Sébastien-sur-Loire. À l’horizon 2030, seront réunis sur ce nouveau campus 7 000 étudiants. L’ensemble immobilier intégrera un restaurant universitaire ainsi qu’un parking de 650 places et des cellules dédiées au commerce.
Un lieu tourné vers les entreprises innovantes
Autre élément saillant du futur quartier de la santé, un nouvel Institut de recherche en santé (IRS) programmé pour 2026 sur l’emprise du futur hôpital et qui complétera un premier institut déjà existant. Il abritera quatre unités mixtes de recherche de trois instituts : celui du thorax, celui de transplantation urologie et néphrologie et celui des maladies de l’appareil digestif. L’idée qui guidera cet IRS étant que les équipes de recherche collaborent avec le CHU.
Le dernier pôle qui façonnera le quartier de la santé est tourné vers l’innovation, avec la création de Station S. Ce lieu réunira des chercheurs, des laboratoires, des start-up et autres entreprises, des équipes R & D ou encore des investisseurs. Pour les chefs d’orchestre du projet (Nantes Métropole, hôpital, université, etc.), l’ambition est de "positionner Nantes comme un pôle national d’excellence en santé." La Station S, qui s’étendra sur 3 000 m² en 2024 puis 30 000 m² d'ici 2030, permettra aux start-up et entreprises présentes d’accélérer leurs projets d’innovation toujours dans cette optique de "santé du futur".
En parallèle à création du quartier de la santé, un écosystème consacré aux futures entreprises et dédié à la biothérapie est en train de voir le jour sur le site du CHU Laënnec, à Saint-Herblain. La Métropole de Nantes motive cette démarche par la volonté de "soutenir le développement des biothérapies et d’accompagner le développement du tissu industriel nécessaire à assurer la souveraineté de la France sur cette industrie de la santé du futur."
Quant au futur CHU, dont la première pierre a symboliquement été posée par le Premier ministre Jean Castex vendredi 21 janvier 2022, sa livraison est programmée pour 2027.
