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Touchée par la hausse des taux directeurs, la BPALC affiche des résultats financiers en baisse
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Touchée par la hausse des taux directeurs, la BPALC affiche des résultats financiers en baisse

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Le ralentissement de la croissance économique, les pressions inflationnistes et le durcissement des conditions de financement se retrouvent dans les données financières de la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne pour l’exercice 2023. Le résultat net ressort en baisse de 20 %.

Le président du conseil d’administration de la BPALC, Thierry Cahn, avec Dominique Garnier, le directeur général de la banque, lors de la présentation des résultats — Photo : David Billy - Photographe

Au moment de présenter les résultats de sa banque pour l’exercice 2023, Thierry Cahn, le président du conseil d’administration de la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne, préférait prévenir : "Il n’y a pas que les résultats financiers qui comptent". Une mise en garde utile : en 2023, le PNB de la banque opérant depuis Metz sur neuf départements du Grand Est a reculé à 537 millions d’euros, contre 626 millions d’euros sur l’exercice précédent.

Des produits financiers "qui rapportent"

Dans la même tendance, le résultat net du groupe passe de 135 millions d’euros à 103 millions d’euros. Mais dans une année marquée par "le ralentissement de la croissance économique mondiale, les pressions inflationnistes persistantes et le durcissement des conditions de financement avec le relèvement par 6 fois des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne", le directeur général de la BPALC, Dominique Garnier préfère retenir l’effet "favorable de la hausse des taux" pour les clients qui ont pu "bénéficier de produits financiers qui rapportent". Concrètement, les intérêts versés par la BPALC ont augmenté de 300 %. "Et cet effet est aussi favorable pour les trésoreries des entreprises", souligne Dominique Garnier.

L’encours de crédits en recul

L’encours de crédit de la banque, soit un total de 28,8 milliards d’euros, recule à 28 milliards d’euros. "Nous sommes en train de solder les PGE", affirme Dominique Garnier. L’encours de ce produit, garanti par l’État, a en effet fondu de 1,1 milliard en 2022 à 770 millions d’euros en 2023.

17 milliards d’euros

Mais les crédits d’équipement, accordés aux entreprises de la région, sont aussi en recul de 2 %, pour atteindre un encours total de 7,8 milliards d’euros. Du côté des facilités accordées aux particuliers, l’encours des crédits habitat ressort à 17 milliards d’euros contre 17,4 milliards au cours de l’exercice précédent. "Et le repli se confirme sur les premiers mois de 2024", souligne Dominique Garnier. Pour autant, le directeur général de la BPALC y voit une nouvelle fois l’impact des hausses de taux directeurs, l’augmentation de l’encours des crédits à la consommation venant infirmer la thèse d’une perte de l’envie de consommer. L’encours des crédits à la consommation de la BPALC est en effet en augmentation de près de 3 % sur l’exercice 2023, pour atteindre 1,2 milliard d’euros.

Un ratio de solvabilité au "double de l’obligation légale"

Résolument optimiste et confiant dans la gestion de la BPALC, Thierry Cahn tient à souligner que "dans une période trouble, ce sont d’excellents résultats". Rassemblant 330 000 sociétaires, la BPALC a vu son capital social se renforcer pour atteindre 1,28 milliard d’euros fin 2023, soit une augmentation de 15 millions d’euros. Disposant de 2,32 milliards d’euros de fonds propres prudentiels, "le ratio de solvabilité atteint près du double de l’obligation légale", insiste le président du conseil d’administration de la BPALC. Soit 20,4 % quand le législateur exige 11 %.

Que retenir de cette année 2023 ? Le directeur général de la BPALC préfère rappeler les efforts des 2 560 salariés pour réduire "les frais généraux". "Nous avons lancé un nouveau plan d’économie d’énergie visant à réduire nos consommations de 10 %", souligne Dominique Garnier. Sachant que les efforts pour régler la climatisation à 25°C les thermostats à 19°C en hiver ont déjà permis de réduire la consommation d’énergie de la banque de 21 % en deux ans.

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