Tiag industries digère tout juste le rachat de Verlhac Industrie, son ancien sous-traitant pour la logistique basé aussi en Corrèze, à Eyrein, mené en fin d’année dernière. "Notre croissance est forte et nous avons besoin d’espace non seulement pour stocker nos produits et matières premières, mais aussi pour produire", résume Pauline Moraine en charge de la communication. Décision a vite été prise d’internaliser la logistique quand le dirigeant de Verlhac a annoncé l’arrêt de son activité. "Nous y avions 8 000 palettes. Nous avons repris les locaux et les cinq employés", précise Pauline Moraine.
Extension et diversification
Dans le même temps, Tiag Industries a racheté plus de 15 000 m² de foncier attenant aux 9 000 m² d'entrepôts d’Eyrein en vue de futures extensions. À terme, la production pourrait y être transférée pour optimiser les flux.
Tiag Industries, dont le siège social et la partie administrative sont à Versailles, concentre en Corrèze l’ensemble de sa production et l’essentiel de ses collaborateurs (123 sur 130), via trois sites : deux à Saint-Priest-de-Gimel et un dans la commune de Corrèze. Elle y produit entre autres des conteneurs de munitions pour l’armée, des lits d’hôpitaux, des flotteurs pour centrales photovoltaïques, des pièces pour les engins de chantiers et tracteurs… Une diversification qui fait sa force et sur laquelle l’entreprise mise encore, elle qui vise notamment le domaine du camping-car et du mobile home.
Avec un portefeuille d’une soixantaine de clients, la société affiche un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros, en hausse de plus de 20 % par rapport à 2022. Tiag Industries maîtrise l’extrusion-soufflage, l’injection et le rotomoulage, ce qui lui assure un large un champ d’applications. Elle dispose en outre d’une des plus grosses machines d’extrusion-soufflage en Europe. 40 % de sa production est tournée en direct vers l’export. "Les autres 60 % sont destinés à des clients français", explique la responsable.
2 millions d’euros d’investissements
Par ailleurs, elle investit actuellement plus de 2 millions d’euros dans l’acquisition de deux souffleuses et d’un nouveau robot pour augmenter sa capacité de production et améliorer les conditions de travail de son site principal à Saint-Priest-de-Gimel.
"La première souffleuse, qui vient d’entrer en fonctionnement, permettra d’augmenter notre capacité de production. Avec la seconde, nous serons les premiers en France à produire des pièces d’aspect multicouches à partir de plastique recyclé. Nous stockons depuis deux ans nos déchets plastiques pour les revaloriser directement chez nous dans un circuit vert", ajoute Pauline Moraine.
Digitalisation
Depuis 2019, l’entreprise a pris le tournant de l’usine du Futur pour gagner en compétitivité et se démarquer d’une concurrence étrangère dont les coûts de main-d’œuvre sont moins élevés. À Saint-Priest-de-Gimel, neuf machines sur 17 ont été automatisées. L’objectif est double : réduire la pénibilité des tâches et optimiser la performance. "Nous améliorons les conditions de travail et réaffectons nos employés à des postes plus valorisants", commente la responsable communication. Enfin, Tiag Industries mise également sur le management visuel : exit le papier, place aux écrans digitaux.
