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TBH2 Aquitaine décroche le premier permis de recherches de mines d’hydrogène en France
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TBH2 Aquitaine décroche le premier permis de recherches de mines d’hydrogène en France

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L’État vient de donner son feu vert par voie d’arrêté ministériel à l’entreprise TBH2 Aquitaine, basée à Pau (Pyrénées-Atlantiques), pour réaliser des forages en quête d’hydrogène "blanc". Le permis - exclusif - concerne un site dans le Béarn et est valable cinq ans.

Plusieurs autres demandes d’exploitations de l’hydrogène ont été déposées en France, dont l'une est en cours d'instruction dans les Pyrénées-Atlantiques également — Photo : Hype

L’arrêté, signé de la ministre de la Transition énergétique et du ministre délégué en charge de l’Industrie, est paru au Journal officiel le 3 décembre. Les premières recherches d’hydrogène en France auront donc lieu dans les Pyrénées-Atlantiques et seront menées exclusivement par la SAS TBH2 Aquitaine, basée à Pau. Le "permis exclusif de recherches de mines d’hydrogène natif, hélium et substances connexes", dit "Sauve Terre H2" - du nom du projet - concerne un site d’environ 225 km2 sur un territoire couvrant 43 communes (1), au sud d’Orthez, ainsi que l’entreprise l’a spécifié dans sa demande en décembre 2022. Il autorise donc la société, créée officiellement en 2022, à explorer le sol où cet hydrogène dit "blanc" serait naturellement présent.

Un gaz directement exploitable

L’hydrogène "natif" offre l’avantage d’être directement exploitable, sans nécessiter de transformation ou de production artificielle à partir d’énergie fossile (comme l’hydrogène "gris") ou d’eau et d’électricité renouvelable (hydrogène vert).

TBH2 Aquitaine est détenue par Terrensis, start-up à peine plus ancienne et co-créée à Strasbourg par le discret Vincent Bordmann (à la tête aussi de TBH2 Aquitaine) et Mehdi Moussavi, un ancien d’Areva. Terrensis a mis au point un procédé innovant de séparation de l’hydrogène et de l’hélium.

Un autre permis en attente sur le territoire

D'autres demandes de permis exclusifs de recherches (PER) ont été déposées en France, dont au moins une est en cours d'instruction dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle a été déposée en mars 2023 conjointement par 45-8 Energy, groupe basé à Metz (Moselle) spécialisé dans l'exploration et la production de gaz industriels (qui pour ce projet a créé la filiale 45-8 Grand Rieu à Pau), et Storengy, acteur francilien dans l'exploration et l'exploitation du sous-sol et dans les gaz renouvelables. La demande, nommée Grand Rieu, concerne l'hydrogène natif et s'étend sur 266 km². Elle découle de travaux de recherches bibliographiques et études préliminaires menées en 2021 et 2022, financés en partie par la Région.

"L'instruction poursuit son cours d'abord en région puis au national. La prochaine étape sera la consultation du public dans quelques semaines sous l'égide du ministère de la Transition écologique", précisent les entreprises. "L'octroi de ce permis et la validation, par la suite, de nos hypothèses permettraient d'envisager une production à moyen terme de cet hydrogène bas carbone (...), d'encourager une utilisation régionale de l'hydrogène (...) et de participer à la transition énergétique du Sud-Ouest et de la France."

(1) Viellenave-de-Navarrenx, Tabaille-Usquain, Susmiou, Sus, Sauveterre-de-Béarn, Saint-Gladie-Arrive-Munein, Rivehaute, Osserain-Rivareyte, Ossenx, Orriule, Orion, Narp, Nabas, Montfort, Moncayolle, Lohitzun-Oyhercq, Lichos, L’Hôpital-d’Orion, Laàs, Guinarthe-Parenties, Gestas, Etcharry, Espiute, Domezain-Berraute, Charritte-de-Bas, Charre, Castetnau-Camblong, Burgaronne, Bugnein, Bastanès, Barraute-Camu, Autevielle-Saint-Martin-Bideren, Audaux, Athos-Aspis, Arrast-Larrebieu, Aroue-Ithorots-Olhaïby, Arbouet-Sussaute, Arbérats-Sillègue, Araux, Araujuzon, Angous, Andrein, Abitain.

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