La start-up lavalloise Obside veut faciliter les placements boursiers
# Finance # Fintech

La start-up lavalloise Obside veut faciliter les placements boursiers

S'abonner

La start-up mayennaise Obside veut proposer aux néophytes un accès facilité aux placements boursiers. Thibaud et Benjamin Sultan, et Florent Poux, les créateurs sont sur le point de commercialiser leur plateforme avec des formules d’abonnement qui évaluent la pertinence de stratégies d’investissements avant de l’appliquer au portefeuille du client.

Benjamin Sultan, le trader, Florent Poux, le développeur informatique, et Thibaud Sultan, le juriste, se sont associés pour créer Obside, amélioré avec l’intelligence artificielle — Photo : Frédéric Gérard

Comment suivre la Bourse et réaliser des placements judicieux de manière enfantine ? C’est l’objet de la start-up lavalloise Obside, qui veut "démocratiser" les opérations boursières. Plus besoin d’être trader, ni même très assidu aux évolutions de la finance, quelques minutes suffisent pour mesurer la pertinence et le taux de risque, comme un expert.

Les trois créateurs, Benjamin et Thibaud Sultan, âgés de 31 et 33 ans, et Florent Poux, 25 ans, ont mis au point un robot qui analyse les stratégies de placements, investissements et reventes envisagées en se basant sur les données antérieures. Il permet de systématiser des achats d’actifs le lundi matin et de les revendre le jeudi soir, chaque semaine, par exemple.

Sur l’interface, l’utilisateur est guidé sur les éléments à renseigner. Le logiciel "comprend plusieurs langues, même des abréviations, du langage SMS ou mal formulé". Lorsque la stratégie mise au banc d’essai est validée par Obside, l’utilisateur peut l’appliquer à son portefeuille qui peut être relié directement au logiciel, via une plateforme spécialisée de gestion d’actifs.

Obside augmenté avec l’intelligence artificielle

Lors du salon du trading, en septembre dernier à Paris, le stand de la start-up a été pris d’assaut et le produit a été surnommé "le ChatGPT du trading". "Nous sommes les premiers au monde à proposer cela", affirme Thibaud Sultan. Une centaine de personnes s’est ainsi inscrite pour tester l’outil avant son lancement. Après une première sélection d’une quinzaine de personnes, un second panel va permettre de finaliser l’ergonomie et les possibilités offertes par Obside. "Ces personnes ne savent pas à combien on veut fixer le montant de l’abonnement, poursuit Thibaud Sultan, on leur demandera à la fin du test ce qu’ils pensent de la valeur du produit", afin de trouver des voies d’amélioration.

L’utilisateur aura trois abonnements au choix, avec trois tarifs en fonction du nombre de crédits dont dispose l’abonné. Ceux-ci sont débités à chaque évaluation de stratégie. "On voudrait tabler sur un prix autour de 4 euros pour une stratégie. Jusqu’ici, si l’on demande à un trader d’évaluer votre idée en fonction des conditions de marché, cela nécessitera deux jours de travail à un développeur financier pour parvenir à définir si, oui ou non, c’est une bonne stratégie. Et cela coûtera quelques centaines voire quelques milliers d’euros, explique Benjamin, le trader de l’équipe. Avec Obside, la réponse prend quelques minutes, le temps d’entrer les critères et informations nécessaires. Et avec l’intelligence artificielle (IA), la réponse se fera de manière quasi instantanée. "

Un lancement commercial imminent

En développant la solution IA, les associés pensent pouvoir de nouveau prétendre aux subventions régionales PL2i, pour soutenir l’innovation, dont la start-up a déjà bénéficié une première fois. Obside a par ailleurs été labellisée en 2021 au pôle de compétitivité mondial France Innovation. Grâce à leur chaîne Youtube de sensibilisation au fonctionnement et aux enjeux des cryptomonnaies, les frères Sultan ont réussi à financer le développement de leur start-up, née en 2018 et hébergée depuis deux ans au Village by CA de Laval.

Les trois associés comptent lancer la commercialisation d’Obside IA au cours du premier trimestre 2024, en espérant dès la mi-janvier, au plus tard en février.

Laval Mayenne # Finance # Fintech # Start-up