Sud-Ouest : Bons résultats pour la Banque Populaire Occitane

Sud-Ouest : Bons résultats pour la Banque Populaire Occitane

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La Banque Populaire Occitane se réunit en assemblée générale à Agen le mardi 10 mai. Les résultats annuels de la banque mutualiste (huit départements, y compris le Lot-et-Garonne) sont jugés corrects par sa direction. L'objectif 2016 : continuer son avancée dans le monde du numérique et expertiser les conseils en agence.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Le clivage entre banques mutualistes et banques "capitalistes" s'est fait sentir lors de la présentation des résultats annuels de la Banque Populaire Occitane : "Chez nous, pas de pressions excessives de la part des sociétaires : ceux-ci n'attendent pas de dividendes mais veulent un outil régional qui favorise l'essor économique territorial" annonçait André Samier, président de la Banque Populaire Occitane. Et Alain Condaminas, directeur général, d'ajouter : " nous avons une politique sur le long terme, les court-termistes peuvent être dangereux aujourd'hui ". La direction s'est montrée satisfaite des résultats 2015 : un produit net bancaire stable de 376 M€, un résultat net de 68 M€ en progression (+0,3 %) et des évolutions positives dans ses parts de marché de 14,5 % pour les crédits et de 12,5 % pour les dépôts. Le maillage territorial reste dense avec 219 agences réparties sur huit départements : Aveyron, Gers, Hautes-Pyrénées, Tarn, Tarn-et-Garonne, Lot, Lot-et-Garonne et Haute-Garonne (avec une ouverture d'agence dans le quartier Sept Deniers en 2015). Avec ses 2.200 collaborateurs, Alain Comdaminas juge la taille de l'entreprise suffisamment grande pour ne pas aller chercher d'autres rapprochements vers le Languedoc-Roussillon :" Nous avons encore une taille humaine, ce qui est favorable pour le management."

En route vers le digital
En interne, les transformations vers le digital ont impliqué de gros investissements en chiffre (3,2 M€ pour le développement de nouvelles applications) mais aussi en organisation : si 57% de la clientèle (570.000 clients au total) est abonnée aux services en ligne de la banque, le besoin de contact physique avec l'agence reste une certitude : "Il faut les deux. Pour certains besoins, nos clients iront toujours à leur agence" analyse Alain Condaminas. Conséquence : la Banque populaire Occitane investit dans des formations pour expertiser les conseils de ses chargés de clientèle. Exemple : les 42 spécialistes du secteur agricole qui peuvent agir dans différentes agences. Le phénomène fintech ? "On regarde ça de près. On y est très attentif. Mais on ne les considère pas comme des dangers, plutôt comme des opportunités. Nous sommes dans un monde où il faut savoir s'adapter", remarque Alain Condaminas. La banque vient d'ailleurs d'engager une réflexion avec la Mêlée à Toulouse pour réfléchir aux agences de demain.(photo Frédéric Maligne).