Ille-et-Vilaine
Stellantis construit une chaudière biomasse pour réduire son impact carbone
Ille-et-Vilaine # Automobile # Transition énergétique

Stellantis construit une chaudière biomasse pour réduire son impact carbone

S'abonner

Sur l’un de ses terrains de la Janais, l’usine automobile Stellantis de Rennes fait actuellement construire une chaudière biomasse. En partenariat avec Engie Solutions, Stellantis prévoit ainsi de réduire de 30 % sa consommation de gaz naturel.

Étienne Martin-Commandeur (au centre), directeur du site Stellantis de Rennes, a posé la première pierre symbolique d’une chaudière biomasse, avec Engie Solutions (Thierry Landais, directeur territoire Nord) et l’Ademe Bretagne (Jacqueline Roisil, directrice régionale adjointe) — Photo : Virginie Monvoisin

Le site industriel Stellantis de Rennes La Janais a franchi une étape importante dans sa stratégie de décarbonation. Alors qu’il vise la neutralité carbone à l’horizon 2038, il vient de poser la première pierre d’une chaudière biomasse qui doit lui permettre de bénéficier d’un réseau de chaleur 100 % décarboné. L’investissement, de 13,5 millions d’euros, est porté en majorité par Engie Solutions, pour 10,1 millions. La marque du groupe Engie apporte en effet son expertise dans la conception et la réalisation du projet. Elle est accompagnée par l’Ademe Bretagne, qui finance l’équipement à hauteur de 3,4 millions d’euros, dans le cadre d’un appel à projet remporté en 2021 par Stellantis. Le constructeur automobile a signé un contrat de prêt d’usage avec Engie Solutions pour l’un de ses terrains, sur lequel le bâtiment est en cours de construction.

Mise en service dans un an

Après une phase d’études techniques, les travaux ont en effet pu commencer en septembre 2023. Le chantier devrait être terminé en mars 2024 pour réaliser de premiers essais, avant de démarrer complètement l’installation en octobre 2024. Cette chaudière d’une puissance de 8 MW sera raccordée à 11 sous-stations.

Le site industriel sera alors le premier pour le groupe Stellantis à bénéficier d’une énergie produite à partir de biomasse, c’est-à-dire de bois, qui sera issu de la filière bois-énergie locale située dans un rayon de 120 km (résidus d’exploitation forestière, déchets de l’industrie du bois…). Renouvelable et locale, la ressource bois permettra de réduire de 30 % les consommations de gaz naturel de l’usine rennaise. Ce nouveau réseau de chaleur haute performance, qui comportera 3 km de réseau vertueux, permet, à partir d’une chaudière centralisée, de distribuer la chaleur nécessaire à la production d’énergie pour les besoins de l’usine (jusqu’alors, elle utilisait une chaudière vapeur).

30 000 MWh d’énergie renouvelable par an

"Nous allons éviter le rejet de 6 500 tonnes de CO2 par an dans l’atmosphère, et couvrir 45 % de nos besoins en chauffage", souligne Etienne Martin-Commandeur, directeur de Stellantis à Rennes. L’entreprise va en effet acheter à Engie, exploitant de l’installation, 30 000 MWh de chaleur décarbonée par an, soit 12 000 tonnes de bois.

"Cela va nécessiter l’emploi, en local, de 4 ETP dédiés, et générer environ une douzaine d’emplois supplémentaires dans la filière bois", indique Thierry Landais, directeur territoire Nord d’Engie Solutions, qui fournira Stellantis pour les quinze prochaines années.

Une deuxième chaudière et du photovoltaïque

Pour atteindre son objectif de neutralité carbone, d’ici à 2038, Stellantis Rennes engage également d’autres projets, dont une deuxième chaudière de 6 MW d’ores et déjà à l’étude. "Nous allons aussi installer 90 000 m² de panneaux photovoltaïques en ombrières en 2024", ajoute Retienne Martin Commandeur. Ainsi, en 2025, nous aurons une indépendance énergétique de plus de 50 %". "Aucun doute, cette synergie entre un territoire et une industrie fera référence", estime pour sa part Jacqueline Roisil, directrice régionale adjointe de l’Ademe Bretagne.

Ille-et-Vilaine # Automobile # Transition énergétique # Investissement