Qu’est-ce qui incite Socomec (CA 2023 : 843 millions d’euros ; 4 200 salariés) à recruter 300 nouveaux salariés ?
Pour la troisième année consécutive, nous sommes sur une dynamique de très forte croissance, à la fois organique et par le biais de croissance externe, en étant dans un secteur de marché qui est évidemment très porteur, celui de l’énergie et de l’efficacité énergétique (Socomec est spécialisé dans la conception, la fabrication et la commercialisation d’équipements électriques, NDLR). C’est dans le cadre de cette croissance qu’on continue d’investir et qu’on étoffe nos équipes dans des compétences dont on a besoin aujourd’hui et dont on aura besoin demain. Nous avons des ambitions très élevées qui doivent nous permettre d’atteindre et de dépasser le milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2025.
Quels postes recherchez-vous en particulier ?
Il s’agit de 300 postes ouverts au niveau du groupe, hors production. 200 d’entre eux se trouvent en France sur des métiers qui englobent toute notre chaîne de valeur : de la R & D avec des ingénieurs en développement mécanique, on recherche également des techniciens service qui font de la maintenance préventive et curative de nos équipements jusqu’à la commercialisation, le marketing…
Comment comptez-vous attirer de nouveaux salariés sachant que le marché de l’emploi est sous tension, notamment en Alsace ?
Déjà nous avons 12 agences dans les grandes villes de France où de nombreux postes sont ouverts. En ce qui concerne l’Alsace et notre siège social qui se situe à Benfeld (Bas-Rhin), notre meilleur argument est de dire que nous sommes différents des autres sociétés de la région. Par rapport à ce que nous proposons en termes d’environnement de travail, de culture d’entreprise, de projets, de bien-être et de conciliation entre la vie personnelle et la vie professionnelle, etc. Ce sont des critères importants dans le choix que font les candidats pour rejoindre une entreprise. Nous estimons être très bien positionnés sur notre offre collaborateur. Je le dis avec modestie mais aussi avec fierté. Nous avons beaucoup travaillé sur notre marque employeur en étoffant nos équipes de recrutement et en faisant évoluer notre façon de recruter.
C’est-à-dire ?
On s’adresse à des publics éloignés de l’emploi mais qui sont volontaires et curieux. Aussi bien aux jeunes dès le collège, le lycée et lorsqu’ils sont étudiants pour les aiguiller dans leur choix pour plus tard. On a aussi une politique de diversité, que ce soit sur le genre, les personnes en situation de handicap où on mène des actions très volontaristes, et les seniors. On réalise des actions auprès de femmes non francophones par exemple pour essayer de les intégrer dans le monde professionnel. Depuis deux ans, nous sommes certifiés Top Employers, ce qui est une garantie de ce que les collaborateurs vont retrouver chez Socomec en termes d’environnement de travail. Nous sommes également certifiés HappyTrainees pour l’accueil des stagiaires et des alternants avec un taux de recommandation de 97,3 %.
"Nous travaillons sur l’éthique de l’IA appliquée aux RH en ayant une approche à la fois curieuse et prudente"
Avez-vous recours à l’intelligence artificielle pour procéder à vos recrutements ?
C’est quelque chose qu’on est en train de mettre en place en travaillant sur l’éthique de l’intelligence artificielle appliquée aux RH en ayant une approche à la fois curieuse et prudente. Pour l’heure, on utilise l’IA en tant que générateur de narratifs lors des entretiens annuels pour que le manager soit plus rapide dans sa formulation. D’autant que c’est quelque chose qu’on parvient à piloter.
Est-ce la première fois que Socomec doit faire face à une telle vague de recrutements ?
Je suis présente depuis trois ans au sein de l’entreprise. Mais en effet, il s’agit du plus gros volume de recrutement. L’an dernier, nous avions recruté 200 personnes à l’échelle de la France ce qui était déjà très important. Mais nous sommes prêts et équipés dans nos process d’intégration. L’autre fierté, c’est que nous avons un turnover relativement bas par rapport à notre industrie. On a envie que les personnes qui nous rejoignent fassent ce choix de façon éclairée en retrouvant tout ce qu’on leur avait dit afin qu’elles restent.
