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Sobeval accélère sa politique RSE en 2024 pour pérenniser son activité
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Sobeval accélère sa politique RSE en 2024 pour pérenniser son activité

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Économie d’énergie, décarbonation, confort des salariés : Sobeval, dont le siège est à Boulazac (Dordogne) depuis 1979, mène des chantiers RSE tous azimuts. Confrontée à un contexte de marché de la viande défavorable, l’entreprise d’abattage et de transformation de veau mise notamment sur la baisse de sa facture d’électricité.

Christophe Bally, directeur industriel de Sobeval : "Notre démarche RSE contribue à pérenniser nos volumes et notre activité." — Photo : Claude-Hélène Yvard

"Notre objectif est de faire en sorte que l’entreprise soit encore là demain dans un marché concurrentiel. Notre démarche RSE contribue à pérenniser nos volumes et notre activité", explique Christophe Bally, directeur industriel de Sobeval. La société, filiale du groupe hollandais VanDrie (qui représente en France 1 000 salariés et 280 M€ de CA), fait face comme tout le secteur à un marché de la viande en baisse de 2 à 3 % par an. Installée en Dordogne depuis 1979, Sobeval maîtrise toutes les étapes de la production de veau, via un réseau d’éleveurs. Les deux sites de Dordogne - l’abattoir de Boulazac et le centre dallotement, répartition par lot, de Bassillac - regroupent 360 salariés (180 M€ de CA) et proposent des produits certifiés Label rouge et viandes d’exception avec une gamme pour la restauration hors foyer (collective et commerciale).

Elle a initié une démarche RSE intégrée à sa politique de développement il y a une quinzaine d’années, insistant sur quatre piliers : le bien-être animal, la sécurité, le confort au travail pour les salariés et la protection de l’environnement. 2024 est annonciatrice d’un vrai coup d’accélérateur.

- 30 % sur la facture d’électricité

Sobeval s’attaque à la réduction de la consommation d’énergies et des fluides. "Depuis cinq ans, nous procédons au remplacement de tous nos éclairages sur nos sites de Dordogne, soit 7 500 m2 de surface couverte sans ouvertures. Cette opération est en voie d’achèvement. Cela représente un budget de 2,2 millions d’euros", indique Christophe Bally. Quant aux groupes frigorifiques, les plus énergivores été comme hiver, "nous les remplaçons tous par des modèles nouvelle génération".

"Grâce aux investissements nous sommes parvenus à réduire la facture d’électricité de 30 %. D’ici le printemps prochain, nous allons couvrir entre 15 et 17 % de nos besoins grâce aux ombrières dotées de panneaux photovoltaïques qui sont en cours d’installation sur deux de nos parkings", poursuit le directeur industriel.

Les fluides polluants de type ammoniac ont été éliminés, les quantités d’emballages utilisées sont réduites de manière drastique et une politique de tri des déchets et de recyclage est mise en place.

Quant au gaz, dont la facture annuelle s’élève à 180 000 euros actuellement, l’entreprise espère bien s’en passer d’ici 2028.

Sobeval s’attache par ailleurs à limiter le turn-over (de 15 à 20 salariés chaque année), et mener une politique d’apprentissage. Ces derniers mois, de nombreuses initiatives ont été prises pour faciliter la vie du salarié (aménagements de postes de travail et de lignes de production avec des ergonomes, prévention des troubles musculosquelettiques), son parcours dans l’entreprise (formations) et son trajet pour venir sur le site. Les horaires d’embauche et de débauche ont été revus en fonction de ceux de la navette ferroviaire, et des bornes de recharges pour les vélos et voitures vont être installées sur les parkings. Une application de covoiturage - "sorte de BlaBlaCar maison" - est prévue.

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