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Seaber guide ses drones sous-marins vers l’export
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Seaber guide ses drones sous-marins vers l’export

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Entreprise lancée en 2020 autour de la conception et la fabrication de petits drones sous-marins, Seaber poursuit son développement à l’international après avoir inauguré en début d’année de nouveaux locaux en plein cœur de Lorient.

Principal argument des micro AUV développés par Seaber : leur facilité d’utilisation — Photo : Seaber

En réinventant l’exploration océanographique avec ses engins autonomes compacts et abordables, Seaber imprime sa marque à l’étranger. "Sur la petite trentaine de drones que nous avons vendus l’an dernier, entre 80 % et 90 % l’ont été hors de nos frontières, aux États-Unis et en Asie, de même qu’en Europe", avance Vidal Teixeira, président et cofondateur de l’entreprise fondée en 2020.

Un marché restreint mais prometteur

Ayant déplacé ses ateliers en janvier 2023 dans de nouveaux locaux d’environ 450 m2, sur le cours de Chazelles, au centre de Lorient, Seaber entend doubler ses effectifs pour atteindre une trentaine d’emplois et un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros d’ici 2025. Ses 4 associés ont été rejoints en octobre 2021 dans le cadre d’une participation minoritaire par MG-Tech, qui fait de la robotique industrielle et est basé à La Chapelle-Achard, en Vendée (220 salariés, 32 millions d’euros de chiffre d’affaires).

"Contrairement aux drones aériens, où il y a peu de barrières à l’entrée et une offre grand public, nous nous adressons à un marché spécifique, essentiellement réservé à des applications scientifiques ou militaires, mais dont on estime qu’il atteindra au moins 1 milliard de dollars dans le monde à l’horizon 2025. Pour la production des AUV (autonomous underwater vehicle, NDLR), il y a relativement peu d’acteurs, une dizaine tout au plus, des fabricants essentiellement concentrés aux États-Unis et en Norvège, mais aussi un leader mondial en France, à travers le groupe Eca", explique le dirigeant, qui est passé entre 2011 et 2019 par la direction de RTSys, pionnier breton des drones sous-marins.

Une logique de construction en série

L’objectif de Seaber consiste à bousculer le modèle existant, des engins élaborés sur-mesure, mais également difficiles à mettre en œuvre en raison de leur taille imposante, de leur haute technicité mais aussi d’un coût significatif -allant de 200 000 à plusieurs millions d’euros- qui freine les prises de risque. Comptant parmi les rares start-up sur le segment, elle fait le pari de l’audace et de la simplicité.

"Pour faciliter la prise en main, nous avons conçu des AUV d’à peine 10 kg et un mètre de long qui sont munis de capteurs répondant à un seul type de mission", souligne Vidal Teixeira. Offrant 10 heures d’autonomie et atteignant une profondeur maximale de 300 mètres, ces engins sont déployés selon leur fonction (bathymétrie, acoustique, vidéo,…) à travers une gamme de 5 à 6 modèles, avec un coût oscillant entre 20 000 et 60 000 euros. "Cette logique de construction en série qui rend nos produits plus accessibles a intéressé des opérateurs publics à commencer par l’Ifremer à travers son programme européen de surveillance du milieu côtier", reprend Vidal Teixeira qui vise à tripler ses ventes d’ici la fin de l’année.

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