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Quobly, Magreesource, Keranova : Les start-up à suivre en Auvergne-Rhône-Alpes en 2024
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Quobly, Magreesource, Keranova : Les start-up à suivre en Auvergne-Rhône-Alpes en 2024

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Avec Quobly, Inocel, MagREEsource, Caeli Energie et BeFC, l'Isère et son riche écosystème autour de l'innovation, comprenant des acteurs tels que le CEA ou encore le CNRS est, sans surprise, surreprésentée cette année encore dans ce classement de start-up à suivre en Auvergne-Rhône-Alpes en 2024.

Biopile BeFC — Photo : DR

Quobly se déploie dans le quantique

CEA quantique — Photo : A AUBERT

Avec son tour de table de 19 millions d’euros, la pépite grenobloise Quobly — anciennement SiQuance — a réalisé, en juillet dernier, la plus importante levée de fonds européenne dans le domaine du quantique. Son créneau : le développement d’un processeur de calcul tolérant aux fautes. Plus précisément, la spin-off du CEA et du CNRS, entend développer et commercialiser à terme un ordinateur quantique à base de silicium, c’est-à-dire à partir des mêmes technologies que celles des circuits intégrés standards. Grâce à ces fonds, la start-up va redoubler d’efforts sur le plan de la R & D et renforcer ses effectifs. D’ici fin 2024, ils devraient être une cinquantaine de salariés.

Inocel lance la production de ses piles à combustibles

Mike Horn et Thierry Billet — Photo : Marie-Amélie Mine

La start-up Inocel, co-créée par l’explorateur Mike Horn et l’ancien patron d’Akka Technologies, Mauro Ricci, ne perd pas de temps. Après avoir levé 10 millions d’euros quatre mois après son lancement officiel, à l’automne 2022, la jeune pousse iséroise, qui développe une pile à combustible de très forte puissance, devrait démarrer la phase de production au sein de sa gigafactory de Belfort (Territoire de Belfort) dès 2024. Cette pile, compacte et modulaire, devrait également présenter l’avantage d’être particulièrement réactive (montée à pleine puissance en moins de 1,5 seconde).

MagREEsource réindustrialise la filière des aimants

L’équipe de MagREEsource à Grenoble — Photo : MagREEsource

Seuls 1 % des aimants permanents, composants essentiels pour les voitures électriques, les éoliennes ou l’électronique, sont aujourd’hui recyclés dans le monde. Et 95 % de leur production est assurée par la Chine. C’est pour remédier à cette problématique qu’a été fondée la start-up grenobloise MagREEsource, spin-off du CNRS-Institut Néel. Son objectif : réindustrialiser une filière souveraine des aimants permanents, grâce à son process de recyclage à l’hydrogène et des technologies innovantes de fabrication de nouveaux aimants. Après avoir bouclé un tour de table de 5 millions d’euros en janvier 2022 et annoncé fin 2023 le lancement d’une ligne pilote, capable de produire 50 tonnes par an, la jeune pousse devrait rapidement passer à la vitesse supérieure. Son ambition : ouvrir en 2027 une "Magfactory", d’une capacité de production de 500 tonnes.

Keranova veut révolutionner la chirurgie de la cataracte

Le dirigeant de Keranova, Fabrice Romano, entend bien révolutionner la chirurgie de la cataracte avec son robot laser — Photo : © Cedric DAYA / 126 Media

2024 devrait être une année cruciale pour Keranova. Sept ans après sa création, la medtech stéphanoise (50 salariés) devrait enfin pouvoir lancer sur le marché son robot laser censé révolutionner la chirurgie de la cataracte. La jeune pousse, qui avait déjà lancé la production d’une dizaine de robots en présérie, attendait encore jusqu’à récemment le feu vert réglementaire avec l’obtention du marquage CE pour lancer la commercialisation et la production à plus grande échelle. Une fois ce graal obtenu, le potentiel marché est colossal. Dans le monde, chaque année, ce sont environ 30 millions d’opérations de la cataracte qui sont pratiquées.

Caeli Energie industrialise ses climatiseurs bas carbone

Rémi PERONY Founder & CEO Dr. Stéphane LIPS Founder & VP R & D Samuel BAUCHET — Photo : Caeli Energie

Un million d’euros. C’est le chiffre d’affaires que vise la pépite grenobloise Caeli Energie pour 2024. La start-up, qui a levé, en 2023, 10 millions d’euros, développe des "vapo-échangeurs" plus performants et beaucoup moins polluants que les climatiseurs produits en Asie. Une centaine d’exemplaires devraient être commercialisés en 2024. D’abord aux Ehpad, aux collectivités et aux crèches, avant de s’adresser, dans un second temps, au marché des particuliers.

BeFC installe sa production de biopiles à Grenoble

Biopile BeFC — Photo : DR

Un petit carré de quelques centimètres carrés, de moins d’un millimètre d’épaisseur. Voilà à quoi ressemble la biopile, développée par BeFC, fruit de plusieurs dizaines d’années de recherche conjointe entre le CNRS et l’université Grenoble Alpes. Fabriquée à base de matériaux biosourcés compostables (cellulose, carbone, biomolécules), elle constitue une alternative aux micropiles lithium et alcalines bouton et bâton, difficilement recyclables. Après avoir levé 16 millions d’euros en juin 2023, la start-up fondée en 2020 a investi dans une usine de 1 000 m2 à Grenoble qui devrait lui permettre de produire un million d’unités par jour dès le troisième trimestre 2024. Une étape capitale pour faire baisser les coûts de revient et monter en puissance.

Invers place le ver de farine au centre du modèle agricole

Sébastien Crépieux, dirigeant d’Invers — Photo : Invers

Grâce à sa levée de fonds de 15 millions d’euros auprès de financiers et de coopératives agricoles (Oxyane et Eurea), Invers s’apprête à passer au stade supérieur. La société puydômoise est spécialisée dans la transformation en farine de vers destinés à l’alimentation animale. La construction d’un nouveau couvoir en 2023 a permis d’alimenter de nombreux élevages agricoles, et de multiplier les capacités de production de Invers par dix. La deuxième tranche sera opérationnelle mi-2024, en même temps qu’une unité de transformation des insectes en farine, qui sera vendue aux usines de nutrition animale d’Eurea et d’Oxyane. Un modèle vertueux qui offre une alimentation animale de qualité et un complément de revenu aux agriculteurs qui se lancent dans la culture du vers.

Kanopee investit dans la digitalisation du BTP

Nicolas Barbet, directeur général et Renaud Sornin, président de Kanopee — Photo : Yohanne Lamoulère

Spécialisé dans la digitalisation du BTP, le réseau lyonnais Kanopee a levé 11 millions d’euros auprès de 36 investisseurs dans le but de créer une trentaine de start-up du secteur de la digitalisation du BTP et de l’immobilier. La société fondée par Renaud Sornin et Nicolas Barbet, deux anciens d’Attestation Légale (devenu OFA), a pris des participations dans 14 sociétés depuis sa création en 2022. Quatre millions d’euros d’investissement seront consacrés à chaque promotion. "À partir de 2025, nous procéderons aux premières cessions, en espérant plus que doubler la mise", prévoit Nicolas Barbet, directeur général de cette structure hybride, entre start-up studio et fonds d’investissement.

Atypique part à la conquête de nouveaux produits déclassés

Equipe Atypique — Photo : Atypique

Donner une seconde chance aux fruits et légumes déclassés. C’est l’objectif du grossiste Atypique qui a levé 2,1 millions d’euros en 2023 pour déployer son modèle en France. À Lille et Marseille fin 2023, à Nantes, Strasbourg, Bordeaux et Toulouse en 2024. Et en Europe à partir de 2025. Après avoir mis sur pied un système mettant en relation des agriculteurs disposant de produits non commercialisables via les circuits traditionnels et des entreprises de la restauration, la jeune pousse veut également proposer de nouvelles gammes de produits dès 2024, comme l’épicerie, la boucherie, les laitages. D’ici fin décembre 2024, l’entreprise fondée en 2021 devrait compter 80 personnes, pour dix millions de chiffre d’affaires.

La Ferme intégrale lance son concept d’aquaponie en franchise

L’équipe de la Ferme Intégrale (Drôme) — Photo : DR

L’année 2024 sera celle de la franchise pour la Ferme intégrale. Fondée en 2022, la société qui développe un concept reposant sur l’aquaponie — une méthode de production qui élève en co-culture poissons et plantes, dans un écosystème complémentaire où les déchets des uns deviennent la ressource des secondes — a levé 2,4 millions d’euros en 2023. Grâce à ces fonds, elle étend sa surface et entend ainsi multiplier par dix sa production. Côté franchise, "nous avons un projet à Bourgoin-Jallieu et un autre à proximité de Gap", affirme Gabriel Faysse, président de société, qui prévoit d’accompagner à terme cinq à six projets par an.

Dougs fait rayonner la "comptatech"

Patrick, CEO et cofondateur de Dougs — Photo : DR

L’entreprise lyonnaise Dougs (250 salariés ; revenu annuel récurrent de 15 M€) a levé 25 millions d’euros en 2023, auprès du fonds britannique Expedition Growth Capital pour accélérer sa croissance sur le marché des services comptables et juridiques en ligne pour les petites entreprises. Grâce à cette nouvelle enveloppe, celle qui se proclame "Comptatech" souhaite investir en R & D, lancer de nouvelles solutions et déployer ses activités en Allemagne et au Royaume-Uni dans les deux prochaines années. Son offre combine l’usage d’une application web de solutions financières et des conseils personnalisés prodigués par des équipes pluridisciplinaires de comptables, juristes, fiscalistes, etc. Créée en 2015 par un quatuor d’experts-comptables, Dougs déclare dispenser ses services commercialisés sous forme d’abonnements auprès de 14 000 clients et compte doubler ses effectifs d’ici 2025.

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