Alors que la Satt Pulsalys (50 collaborateurs) célèbre cette année ses dix ans, elle vient d’annoncer le renforcement de son partenariat avec les Hospices civils de Lyon, initié en 2020. Le centre hospitalo-universitaire va en effet entrer au capital de Pulsalys. Pour rappel, la Satt comptait jusqu’à présent à son capital la Comue Université de Lyon, le CNRS et l’État.
Pulsalys va continuer de valoriser les résultats des travaux de recherche des HCL, en développant sa stratégie de propriété intellectuelle et en soutenant les projets d’innovation portés par des personnels des HCL. Pulsalys pourra accompagner l’incubation jusqu’à la prise de participation dans des start-up. Les équipes se constitueront sur des sujets aussi variés que le développement de nouvelles solutions thérapeutiques, de dispositifs médicaux disruptifs, la prise en charge des patients ou encore la qualité de vie au travail des professionnels de santé et l’amélioration globale du système de soin.
Trois start-up ont d’ores et déjà ainsi vu le jour. Dans les domaines de l’aide à la décision pour les milieux à forts enjeux dans la santé (MEDAE), de la prévention des accidents médicamenteux (Bimedoc) et dans le développement de nouvelles thérapies en oncologie (Sirius NeoSight).
Accompagner les start-up dans la mesure de leur impact
À l’occasion de ses dix ans, Pulsalys lance également un nouveau programme de soutien à destination des start-up, baptisé La Forge. Ce programme vise à accompagner les jeunes pousses dans l’évaluation de l’impact de leur projet. "L’objectif est de prendre en compte cette problématique dès la création de la start-up et de le faire avec méthodologie", explique Sophie Jullian, présidente de Pulsalys.
Après une phase de tests en 2023, le programme La Forge sera lancé à plus grande échelle dès 2024. Concrètement, la Forge est une méthode d’étude systémique de l’impact environnemental et sociétal des start-up à vocation industrielle. Sa mise en œuvre par une équipe pluridisciplinaire associant un entrepreneur, un chercheur, des étudiants et des experts permet d’obtenir des regards croisés, pour établir une vision globale de la future start-up, s’intégrant dans sa stratégie, et en particulier dans son business model.
L’objectif est de prendre en compte toutes les externalités (transport, mode de production, matériaux utilisés, etc.) et d’identifier le plus tôt possible les freins qu’elles peuvent générer. La méthode aboutit à une feuille de route adressant les verrous potentiels sur les flux et les impacts en jeu pour assurer le développement de la start-up. "Il peut s’agir de l’impact en termes d’usage, de logistique ou encore d’énergie", détaille Sophie Jullian.
