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Publigraphic : "Mon engagement RSE m’a contraint à réinvestir pour conserver ma compétitivité"
Témoignage Finistère # Services aux entreprises # Investissement

Publigraphic : "Mon engagement RSE m’a contraint à réinvestir pour conserver ma compétitivité"

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Ayant investi en 2016 dans une nouvelle machine, le patron de Publigraphic à Pont-l’Abbé a découvert en 2022 que son fournisseur n’assurait plus la maintenance. Un coup dur pour l’entreprise qui a dû faire le choix de réinvestir, beaucoup plus tôt que prévu.

Frédéric Guémas, dirigeant de Publigraphic, devant la nouvelle machine d’impression numérique acheté fin 2022 — Photo : Isabelle Jaffré

Pour Frédéric Guémas, le dirigeant de Publigraphic (14 salariés, 1,6 M€ de CA) à Pont-l’Abbé (Finistère), la durabilité de ses équipements est un facteur important dans le choix de ses investissements. "Nous sommes une petite entreprise mais nous faisons très attention à notre politique RSE avec des achats locaux au maximum. Nous préférons également réparer. Par exemple, nous avons acheté seulement deux ordinateurs sur les cinq dernières années", explique-t-il.

Arrêt de la maintenance

Le concepteur et fabricant de support de communication et marquage industriels sur-mesure compte plus de 600 clients BtoB, aussi bien dans l’industrie que dans les services. "Nous réalisons tout en interne, du service commercial au conditionnement en passant par la PAO, la sérigraphie, l’impression numérique, la découpe et le façonnage. Pour répondre rapidement à nos clients, nous faisons en sorte que nos machines fonctionnent tout le temps grâce à la maintenance préventive et des réparations rapides."

"En 2016, nous avions investi 320 000 euros dans une nouvelle machine d’impression numérique canadienne. Mais début 2022, quand j’ai voulu renouveler notre contrat de maintenance, notre fournisseur nous a annoncé qu’il ne produisait plus la machine et ne pouvait plus garantir les délais pour obtenir des pièces de rechange. Or, ce n’est pas du tout que qui m’avait été vendu en 2016 ! Cette entreprise m’a alors proposé une nouvelle machine moins chère, à 180 000 euros." Une solution qui ne convient pas à Frédéric Guémas qui regarde alors les autres machines du marché.

"Nous sommes allés avec des membres de mon équipe à Paris pour faire des tests sur différentes machines durant plusieurs jours. L’une d’elles, fabriquée par une entreprise suisse, SwissQprint, nous convenait d’un point de vue technique. Seulement son prix était de 340 000 euros, soit encore plus chère que notre investissement de 2016. Il n’était pas prévu de réinvestir autant pour remplacer une machine qui fonctionnait encore mais qui n’avait juste plus de maintenance." Le chef d’entreprise se renseigne sur la valeur de son ancienne machine, achetée en 2016. "Elle ne valait plus rien. Je me suis aussi renseignée auprès de confrères qui avaient acheté une machine du fournisseur suisse. Les leurs avaient encore une valeur après 10 ans car ils avaient pu les faire évoluer."

Économe en énergie

Afin de se décider, Frédéric Guémas a réuni tous ses salariés pour avoir leur avis. "Nous avons fait une présentation de la machine, de ses atouts mais aussi des implications pour les finances de l’entreprise avec les propositions de nos trois banques. Un réinvestissement pareil était un gros risque avec un endettement fort." Finalement, Publigraphic a réalisé l’investissement fin 2022.

"Depuis, nous ne regrettons pas ! En plus d’être durable avec la garantie de pouvoir la faire évoluer, la machine est trois fois plus productive et consomme cinq fois moins d’énergie. En 2016, nous ne l’avions pas choisie car, à l’époque, SwissQprint n’était malheureusement pas présente ici. Aujourd’hui elle a une filiale en France, ce qui permet de payer en euros et d’avoir des interlocuteurs et des techniciens de proximité."

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