Alpes-Maritimes
"Polygone Riviera est une destination à part entière"
Interview Alpes-Maritimes # Commerce

Hugo Rey Hugo Rey "Polygone Riviera est une destination à part entière"

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Hugo Rey, 30 ans, est le nouveau directeur de Polygone Riviera (groupe Unibail-Rodamco-Westfield avec Socri), le plus grand centre commercial à ciel ouvert de France qui a ouvert il y a 4 ans à Cagnes-sur-Mer. Il a attiré 7 millions de visiteurs l’an dernier, dans un contexte de concurrence toujours plus forte dans les Alpes-Maritimes.

Après avoir dirigé les centres Ulis 2 (Essone) et Euralille, Hugo Rey a pris la direction de Polygone Riviera et de ses 70 000 m2 de surface commerciale à Cagnes-sur-Mer — Photo : DR

Les centres commerciaux se multiplient ces dernières années sur la Côte d’Azur. Comment se situe Polygone ?

Hugo Rey : Polygone Riviera est le plus grand centre commercial à ciel ouvert de France. Il a été construit autour de la nature, de l’art, de la famille. Ses caractéristiques inédites en font une destination à part entière. Je pense que c’est l’avenir du commerce physique. L’offre commerciale y est très variée. Il y a plus de trente points de restauration. On peut y prendre son petit-déjeuner et y passer sa journée, jusqu’au dîner grâce à une forte offre de loisirs avec un casino, un cinéma, une garderie, des shows aquatiques sur la fontaine musicale…

Grâce au travail de l’architecte paysagiste Jean Mus, Polygone a une relation extrêmement proche avec la nature. Le Malvan coule au milieu. Le week-end, les familles viennent pique-niquer sur les berges aménagées de la rivière.

La relation avec l’art est aussi très forte. Nous avons investi 3 M€ dans une collection permanente d’une dizaine d’œuvres d’art. Nous accueillons aussi chaque été des expositions temporaires orchestrées par Jérôme Sans, cofondateur du Palais de Tokyo. Cette année, il s’agit de Pablo Reinoso. Nous voulons faire découvrir l’art contemporain.

Dans ce tissu commercial très dense et concurrentiel, comment se porte Polygone ?

H. R. : Tous les indicateurs sont au vert. Polygone regroupe 1 800 emplois, avec des variations saisonnières. Nous avons accueilli 7 millions de visiteurs en 2018, et ce sans hypermarché ni surface alimentaire, et la tendance est à la hausse. Quand je suis arrivé, j’ai été témoin d’une vraie dynamique commerciale. Nous comptons 150 boutiques parmi lesquelles des enseignes en exclusivité comme Printemps, Primark, Stradivarius… Après d’importants travaux, Zara propose désormais le plus grand rayon homme et le plus grand rayon enfant de France. Tesla a choisi de s’implanter ici. Ces groupes-là ne se trompent pas. Je suis extrêmement enthousiaste pour l’avenir de Polygone Riviera.

A seulement 7 kilomètres de là, Cap 3000 qui fête ses 50 ans, double sa superficie (130 000 m2) pour accueillir 300 boutiques. Comment abordez-vous cette concurrence ?

H. R. : En nous reconcentrant sur ce qui a attiré 7 millions de visiteurs, sur la destination. On vient chercher quelque chose à Polygone. Ce n’est pas qu’un lieu de passage. C’est un atout majeur. Les clients y passent 2 heures en moyenne, contre trois quarts d’heure à une heure ailleurs en France. Nous devrons être meilleurs encore sur l’accueil des touristes, notamment internationaux. Nous voulons, par exemple, développer des formations en langues, pour nos clients chinois (une ligne aérienne directe Nice-Pékin est ouverte depuis cet été, NDLR), italiens ou anglais. Charge à nous également de personnaliser toujours plus notre accueil pour les familles, les jeunes, les moins jeunes… Nous avons un ADN événementiel. En août, 5 000 enfants ont profité de nos animations sur les petits bateaux que nous avions mis à disposition sur notre plan d’eau. Nous devons aller plus loin. Nous prévoyons des attractions à sensations pour les vacances de la Toussaint. Et ce sera encore plus fort à Noël !

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