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Plan thermal 2023-2028 : la Région néo-aquitaine remet 7,5 millions d’euros sur la table
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Plan thermal 2023-2028 : la Région néo-aquitaine remet 7,5 millions d’euros sur la table

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La Région a présenté sa nouvelle feuille de route pour le secteur thermal, qui peine à se remettre de la crise du Covid, mais qui continue de peser lourd dans l’économie locale. Parmi les objectifs : rajeunir et internationaliser la patientèle, varier les séjours, répondre aux pénuries de personnel et innover.

Thermes Borda, à Dax — Photo : DR

La Région ouvre les vannes en soutien au thermalisme. Ce 29 juin, lors de la présentation du nouveau plan thermal 2023-2028, l’élu en charge de la filière Julien Bazus l’a répété : "toutes les aides qui seront demandées seront accordées", annonçant remettre sur la table la même enveloppe que lors du premier plan 2018-2022, à savoir 7,5 millions d’euros. "Tout projet au-delà mais qui serait innovant aura l’attention du président, Alain Rousset l’a dit."

"Beaucoup de travail"

En Nouvelle-Aquitaine, deuxième région thermale de France (26 % de la fréquentation en 2022), première en termes d’entreprises thermales privées, le secteur pèse son poids : 15 stations, 28 établissements, 755 millions d’euros de chiffre d’affaires, 15 000 emplois directs et 25 000 indirects, aux petits soins de 114 000 curistes en 2022, soit un curiste français sur quatre. Mais le Covid a durement touché la filière - environ 200 millions d’euros de pertes en 2020 et 2021 - et la fréquentation reste à la traîne. "Il faut réamorcer la pompe ; il y a beaucoup de travail." À l’issue d’un Thermal tour en 2021 et des Assises du thermalisme en 2022, un vaste plan d’actions a donc été élaboré par la Région, en partenariat avec les acteurs notamment le cluster Aqui O thermes, l’Institut du thermalisme (recherche et enseignement) et le dernier hôpital thermal de France, à Dax.

Deux nouveaux établissements

Il en ressort une volonté de mieux mailler le territoire. Outre la réouverture espérée d’ici 2028 des thermes des Eaux-Bonnes (Pyrénées-Atlantiques) en suspens depuis 2015, deux établissements supplémentaires sont dans les tuyaux en Charente-Maritime, à Saint-Jean-d’Angély et Mortagne-sur-Gironde. Mais "il faut une dizaine d’années pour créer une station, entre les essais cliniques, la qualification de l’eau, etc." prévient Laurence Delpy, directrice du cluster Aqui O Thermes. Le premier établissement est espéré d’ici 2029.

Par ailleurs, même si "la Nouvelle-Aquitaine a gagné 0,5 point de parts de marché l’an dernier", se félicite Julien Bazus, la priorité est à la conquête de nouveaux clients par plusieurs pistes à déployer : fractionner les cures (souvent sur une durée de trois semaines et plutôt l’apanage des retraités), accentuer les séjours bien-être et/ou préventifs, développer le tourisme et la cosmétique thermale à l’instar de La Roche-Posay, attirer davantage de curistes européens, notamment via une campagne de communication groupée intitulée "Les destinations thermales de Nouvelle-Aquitaine, alliées de votre santé".

Des films en fécule de pomme de terre

Autre défi : rattraper le retard numérique. Une appli, Thermassist, sera téléchargeable en septembre 2023, à destination des médecins, des curistes et des touristes pour organiser des séjours.

Quant au casse-tête de la pénurie de personnel, il est entier : manque de médecins, de techniciens, de kinésithérapeutes. Les acteurs planchent sur des formations de proximité pour les techniciens, dans les pas de l’Occitanie. Ils ouvrent aussi la question de la rémunération, mais le chantier est vaste.

En comparaison, celui de la transition écologique devrait être plus simple, avec néanmoins l’objectif du zéro papier et zéro plastique à usage unique d’ici 2028. Des films en fécule de pomme de terre sont à l’essai.

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