Le projet de l’entreprise Pimpant, à Dives-sur-mer, prend une nouvelle dimension avec le projet de construction d’une usine de production. Objectif : booster la production de ses produits d’hygiène et de santé conditionnés dans des contenants en verre réutilisables et rechargeables (gel douche, shampoing, produit vaisselle). "Notre ambition est de proposer des produits qui permettent de supprimer définitivement le plastique à usage unique. Les impacts sociaux, écologiques et sociétaux sont au cœur notre projet, c’est la raison pour laquelle nous sommes devenus entreprise à mission en début d’année", confirme Baptiste Hamain, co-fondateur de Pimpant avec son épouse Karline. Pimpant affiche depuis le rachat de la marque en 2022, une belle croissance : 1,1 million de chiffre d’affaires en 2022 et en 2023, 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 80 % émanent des ventes e-commerce.
"Travailler moins mais mieux"
Plus qu’une usine de production, les deux fondateurs veulent créer un "éco-lieu sur deux étages, unique en Normandie". "Nous voulons maîtriser 100 % de la chaîne de production. Tout sera fabriqué sur place : depuis la mise au point des différentes poudres pour la salle de bains ou la cuisine dans des salles blanches et grises, jusqu’au conditionnement et l’envoi des commandes", expliquent les fondateurs. Autres aménagements destinés à réduire leur empreinte carbone : le site sera autonome en énergie et entouré d’un grand jardin en permaculture, ainsi que d’un espace pour sensibiliser les familles à mieux apprendre à consommer ensemble. Les clients disposeront également d’une boutique pour découvrir, tester et acheter les produits. Par ailleurs, Karline et Baptiste Hamain avouent croire " dur comme fer " au travail du futur. "Nous avons mis en place la semaine de quatre jours pour tous nos salariés, le télétravail à 100 %, le salaire équitable et tous nos salariés sont actionnaires de l’entreprise. Notre credo, c’est de travailler moins mais mieux. L’objectif est d’avoir plus de temps pour la créativité, le bien-être et l’équilibre de vie. Nous voulons être à la pointe, inspirer et continuer d’attirer d’autres talents."
Boosté par le passage à l’émission "Qui veut être mon associé ?"
"On est passé pour des babas cool devant deux millions de personnes par rapport à notre approche du travail, mais la réalité, c’est que cela fait 10 ans qu’on allie performance et bien-être au travail"
Après son passage à L’émission "Qui veut être mon associé ?" le 7 février dernier sur M6, la société normande, qui emploie 20 personnes, a vu ses ventes exploser. L’entreprise a enregistré 575 000 euros de chiffre d’affaires depuis la diffusion de l’émission, dont 200 000 euros le soir même, soit plus de 5 000 commandes sur son site d’e-commerce : "bien plus que les 150 000 euros que l’on souhaitait obtenir des investisseurs potentiels participant à l’émission", se félicite Baptiste Hamain. "Nous avons battu le record de l’émission !" Malheureusement, aucun des quatre entrepreneurs (Tony Parker, Anthony Bourbon, Marc Simoncini, Éric Larchevêque, et Stéphanie Delestre) n’a souhaité adhérer au projet de Pimpant. "Nous sommes passés pour des babas cool devant deux millions de personnes par rapport à notre approche du travail, mais la réalité, c’est que cela fait 10 ans qu’on allie performance et bien-être au travail", assène Baptiste Hamain.
L’entreprise a également reçu des centaines de demandes de magasins bio et pharmacies pour être référencée chez eux : plus de 800 points de vente vont ouvrir d’ici l’été. "Ce qui permettra à l’entreprise de passer de 20 % à 40 % du chiffre d’affaires en B to B."
3,6 millions d’euros de levée de fonds
Malgré son échec à séduire les investisseurs potentiels de L’émission "Qui veut être mon associé ?", l’entreprise normande vient néanmoins de boucler une levée de fonds de 3,6 millions d’euros à laquelle participent Cédric Batteur, le dirigeant des Laboratoires Gilbert (Hérouville-Saint-Clair), la Caisse d’Épargne Normandie, BPI, la Région Normandie. "1,2 million d’euros a été levé via la plateforme collaborative Tudigo et nous avons ainsi fait entrer 550 personnes dans l’actionnariat de Pimpant ", ajoute Karline Hamain. "Nous avons eu la confiance d’investisseurs qui ne regardent pas le temps que les équipes passent au travail, mais qui regardent les performances délivrées et surtout qui sont alignés derrière nos valeurs", se félicitent les dirigeants qui ajoutent "notre challenge maintenant, c’est de prouver qu’on est capable de passer d’une marque à une production industrielle". Des fonds qui serviront notamment à l’entreprise pour ouvrir son usine dès l’été prochain et développer de nouveaux produits qui s’ajouteront à la soixantaine déjà référencée. L’entreprise vise 10 millions de chiffre d’affaires en 2024.
