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PeopleSpheres met de l’intelligence artificielle dans la gestion informatique des RH
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PeopleSpheres met de l’intelligence artificielle dans la gestion informatique des RH

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Éditeur d’une plateforme de ressources humaines, le montpelliérain PeopleSpheres finalise une levée de fonds de 4,5 millions d’euros, dont une partie en financement participatif. Désormais à l’équilibre, il mise sur sa R & D pour connecter toujours plus de technologies.

PeopleSpheres projette 15 créations de postes à Montpellier d’ici la fin d’année 2023 — Photo : PeopleSpheres

Créé à Paris avant de déménager à Montpellier en 2021, l’éditeur de logiciels RH PeopleSpheres (100 salariés) veut continuer à financer sa croissance, non sans une certaine prudence. Face à une conjoncture pour l’heure moins favorable aux levées de fonds, il boucle un financement plus réduit que celui initialement projeté. L’opération, d’un montant espéré de 4,5 millions d’euros, porte d’abord sur nouveau tour de table de 3,5 millions d’euros réussi auprès de ses actionnaires actuels, dont les fonds régionaux Irdi et Sofilaro. À ceci s’ajoute un financement participatif de 500 000 euros, déjà atteint, sur un objectif d’un million à réunir d’ici le mois d’octobre sur la plateforme Tudigo. "Notre précédente levée de fonds se montait à 8,5 millions d’euros. Au vu de notre rythme de croissance, nous ambitionnions de réunir de 20 à 40 millions d’euros mais les conditions de marché n’étaient pas réunies. Nous avons donc opté pour une levée minimale, qui nous permet toutefois d’arriver à l’équilibre financier", explique Philippe Bloquet, président de PeopleSpheres.

Des ambitions de croissance intactes

Au terme de l’exercice 2022/2023, bouclé le 31 août, l’entreprise montpelliéraine s’affiche en croissance de près de 50 %. Elle dégage un revenu annuel récurrent de 10 millions d’euros, contre 6,9 millions sur l’exercice antérieur. Parmi les dernières références signées figurent la société de conseil Mazars, l’enseigne de restauration rapide Popeyes ou encore l’expert en cryogénie industrielle Cryostar. "Hors de France, notre seul axe de croissance reste les États-Unis, où nous venons de signer deux gros clients et avons de très beaux prospects. Mais nous mettrons la pédale douce sur le développement international au cours de l’année à venir, qui doit rester une année de consolidation. Notre ambition, toutefois, reste intacte, car nous visons au moins 35 % de croissance l’an prochain", poursuit Philippe Bloquet.

Parce qu’elle développe une plateforme capable de connecter plus de 10 000 logiciels et solutions RH, PeopleSpheres n’organisait pas son développement commercial en fonction de verticales ou filières spécifiques. Néanmoins, au regard de son portefeuille clients qui compte désormais 350 références, elle change peu à peu sa méthode d’approche. "La philosophie de la plateforme suppose que nous pouvons adresser n’importe qui, en délivrant un SI (système informatique, NDLR) totalement modulaire. Mais nous commençons à sectoriser certaines de nos équipes commerciales, pour mettre en application ce que nous avons appris dans quelques secteurs tels que la pharmacie, la finance ou le conseil", précise le dirigeant de la PME montpelliéraine, qui projette une quinzaine de recrutements d’ici la fin d’année.

L’apport décisif du machine learning

La part de fonds levés sur Tudigo permettra aussi à PeopleSpheres de financer sa R & D. Un poste où elle maintient un fort volume d’investissement, avec un objectif immuable : permettre aux données issues d’une multitude de logiciels RH de toujours mieux communiquer avec sa plateforme. "Son architecture repose sur des technologies appelées connecteurs. Certains d’entre eux, de conception ancienne, sont remplacés par de nouvelles versions qui ont plusieurs avantages. Notamment de transférer au client la compétence sur ces connecteurs, si bien qu’il peut créer lui-même de nouveaux usages", décrit Philippe Bloquet.

Au cours des 18 prochains mois, la R & D s’orientera vers l’implémentation du " machine learning " (apprentissage artificiel), un mode d’intelligence artificielle, pour aller vers une connectivité de plus en plus automatisable. "Il y a dix ans, les premiers connecteurs que nous avions créés nous demandaient six mois de travail. Aujourd’hui, nous avons réduit ce développement à quelques jours. Demain, avec le machine learning, il sera réduit à quelques heures, avec un minimum d’intervention humaine. Ceci nous permettra de connecter toujours plus de technologies. Nous comptons 50 partenaires à ce jour, mais pourquoi pas 100, 200 ou 300 à l’avenir ?", s’enthousiasme le dirigeant.

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