Le Journal des Entreprises : En quoi consistait la Convention fournisseurs d'Alinéa que vous avez récemment organisé au Palais du Pharo, à Marseille ?
Grégoire de Dreuille : C'est une rencontre qui réunit l'ensemble des fournisseurs de l'entreprise. C'est un moyen de fédérer et de motiver les fournisseurs. Il s'agissait de leur troisième convention, sachant que c'est un événement qui se déroule tous les deux ans. Nous avions déjà organisé la rencontre 2014 qui s'est tenue à Paris. Pour cette année, Alinéa avait choisi de la faire se dérouler à Marseille, dans la région historique où se trouve le siège de l'entreprise (Aubagne, ndlr). Nous recevions donc 500 personnes pour une matinée de travail et un cocktail déjeunatoire avec la vue magique sur le vieux port. Nous avons choisi de jouer la carte de Marseille à 100 %, sans rentrer dans le cliché. Oliviers, terrain de pétanque, bières locales, déclinaison de plats à base de panisse et de brousse...
Quelle est la plus grande difficulté dans ce genre de rencontre ?
G.d.D : Le plus dur est de tenir les gens en éveil tout au long de trois heures de convention. Nous devons mettre en place un timing et une scénographie efficace et ponctuer les discours par des happening ou des choses surprenantes. Nous sommes une agence événementielle, notre travail c'est la logistique, l'organisation, la décoration, pas le contenu...
Vous avez fait appel à un partenaire pour le contenu ?
G.d.D : Nous nous sommes en effet associés à l'agence marseillaise, Marsatwork qui a planché sur le déroulé, sur le fil rouge ; Nous avions déjà eu l'occasion de travailler avec eux sur d'autres manifestations et nous avons donc présenté une réponse collective à l'appel d'offres d'Alinéa.
Pourquoi avoir choisi le Pharo pour cette convention ?
G.d.D : Nous avons eu de la chance que le site soit disponible à la date voulue. À Marseille, beaucoup de projets d'événementiels d'envergure échouent car il n'existe pas assez d'offre. Il y a eu un fort développement de l'hôtellerie, mais il manque les espaces. Nous avons envie que les gens viennent à Marseille. Nous avons les compétences techniques, tout est là, mais les endroits magiques sont trop rares. Pour être efficace dans une telle rencontre, il faut avant tout une unité de lieu entre l'hébergement et la convention. une heure de déplacement pour se rendre quelque part en Pays d'Aix serait fatale. De plus, quand les gens viennent à Marseille, ils veulent voir la mer et le Vieux Port. En région, il ne reste plus que Cannes et c'est très frustrant pour nous. Le J1 est un vrai sujet. Cet espace aurait pu devenir un véritable lieu dédié aux événementiels. Nous ne pourrons sans doute pas organiser à nouveau la convention à Marseille, si nous ne pouvons pas proposer un autre lieu que le Pharo...
Pourriez-vous nous parler de votre agence, Organik ?
G.d.D : J'ai créé l'agence en 2005 et nous sommes aujourd'hui sept personnes, réparties entre deux pôles. Un pôle projet et un pôle production, opérationnel. C'est ce qui nous permet de pouvoir gérer en interne de grandes rencontres. Lors du Forum mondial de l'eau, nous avons ainsi mis en place le village des solutions, sur près de 4.000 m². Un projet que nous avons monté en un mois et demi. Nous travaillions à cette occasion déjà avec Marsatwork. Ces compétences nous permettent d'avoir d'importants clients comme Constructa, Alinéa, Universal, Sony ou encore UGC, alors que nous ne sommes qu'une petite agence. Nous accompagnons des équipes de films pour le festival de Cannes et nous pouvons gérer des avant-premières. Travailler avec de tels clients nous oblige à avoir une production impeccable.
