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Oenotourisme : « Le Beaujolais revient de loin mais les choses bougent »
Interview Rhône # Culture

Sébastien Jacquemont expert chez Vinea Transaction Oenotourisme : « Le Beaujolais revient de loin mais les choses bougent »

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Dans le Beaujolais, le tourisme viticole pourrait être une planche de salut pour certains domaines, en crise depuis des années. Éclairage avec Sébastien Jacquemont, expert de la transaction viticole chez Vinea Transaction.

— Photo : DR

Quelle est la place de l’œnotourisme dans le Beaujolais ?

Sébastien Jacquemont : Longtemps, le Beaujolais a été l’un des vignobles les plus en retard de France. Le succès commercial facile a davantage incité les vignerons à vendre des gros volumes sans se préoccuper d’aller à la rencontre des consommateurs. La majorité du stock de logements construit dans les années 1990 n’est pas haut de gamme et répond au besoin de nuitées pendant les vendanges. Le reste est mobilisé par la très forte activité des mariages dans la région mais n’apporte rien en matière de tourisme. Néanmoins, les choses sont en train de changer.

Le Beaujolais a-t-il selon vous le potentiel de devenir une importante région d’œnotourisme ?

Sébastien Jacquemont : On revient de loin, mais le potentiel est là. Le Beaujolais a été identifié, avec l’Alsace, comme l’un des plus beaux paysages viticoles. Il est très facilement accessible. Il propose des vins bio, naturels, à un prix accessible. Le foncier y est également plus disponible.

Y a-t-il eu des investissements importants ces dernières années ?

Sébastien Jacquemont : Une offre très haut de gamme et intermédiaire est en train de se mettre en place. Le Château de Poncié, à Fleurie (Rhône), a été racheté en juillet, avec un projet oenotouristique à la clé. Le Château de Chénas (Rhône) est en train d’être transformé en hôtel. Il y a quatre ans, le chef Georges Blanc a repris un restaurant à Romanèche-Thorins, en Saône-et-Loire, et ouvert un resort-spa… Et ces projets répondent à une vraie demande. Mais cette offre n’est pas encore structurée et le territoire manque d’animateurs pour faire vivre ce tourisme.

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