Océlorn : le réseau d'autocars de Landivisiau récompensé
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Océlorn : le réseau d'autocars de Landivisiau récompensé

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Océlorn à Landivisiau vient d’être récompensé par la profession des autocaristes d’un prix d’Opérateur de l’année. Son président Alain Roué, a développé un réseau de 12 PME d’autocaristes indépendantes dans le Finistère et les Côtes-d’Armor.

Alain Roué a repris l'entreprise familiale en 1994. — Photo : © Océlorn

« C’est avant tout la récompense de tout une équipe », se réjouit Alain Roué. Le président du réseau d’autocars et bus Océlorn (420 salariés, 30 M€ de CA, 450 véhicules) vient d’être récompensé du prix d’Opérateur de l’année par ses pairs. « C’est une récompense qui me fait très plaisir, ajoute-t-il. Notamment parce que nous restons tout petits par rapport à nos concurrents grands groupes nationaux ! »

Réseau plutôt que groupe

Ce trophée national vient distinguer une entreprise atypique. « Je n’aime pas trop le mot groupe, je préfère le mot réseau », explique Alain Roué. Le président a repris en 1994 l’affaire familiale, créée en 1968 à Landivisiau par ses parents. À l’époque, la société compte 10 cars et une quinzaine de salariés. Elle exploitait principalement la ligne Landivisiau - Saint-Pol-de-Léon. « J’avais commencé à la diriger avant la reprise. Très vite, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas être au four et au moulin. Ce n’était pas une vie. Il fallait développer l’activité pour atteindre une taille critique permettant des embauches pour ne pas être à la fois le chef d’entreprise, le mécanicien, le conducteur, le laveur, le commercial, etc. »

Océlorn dispose d'une flotte de 450 véhicules — Photo : © Océlorn

En 1997, à l’occasion de la reprise des Cars de l’Elorn, le dirigeant choisit une organisation particulière : ils ne regroupent pas les nouvelles acquisitions sous le même nom. Les entreprises restent indépendantes. Elles gardent leur nom, leur logo, leurs couleurs. Seules les fonctions supports comme la comptabilité sont mutualisées. « Il y a un attachement de nos clients à leur entreprise de territoire. Je voulais conserver cela. Nous gagnons en proximité et en qualité de service en restant en contact avec les passagers », note Alain Roué.

Proximité et Blabla bus

Au fil des ans, le chef d’entreprise rachète les PME d’autocaristes, souvent à l’occasion du départ en retraite des dirigeants. La dernière acquisition, la plus importante, date de 2015, avec Le Cœur (100 salariés et 85 véhicules, 7 M€ de CA). Depuis, le réseau Océlorn se consolide et regroupe 12 autocaristes dans le Finistère (Elorn bus et car, Kreisker bus et car, Rolland bus et car, Le Roux bus et car, Le Cœur bus et car, l’Été bus et car, Le Meur bus et car, Idéa bus, Bus en ligne, Bus pac, Agence de voyage l’Été évasion) et dans les Côtes-d’Armor (Le Guyader bus et car). « J’ai aussi une société de station de lavage, Flipo. Et nous opérons en master franchise les Blabla bus », ajoute-t-il.

À l’occasion de l’ouverture à la concurrence des lignes de bus nationales, Océlorn s’est aussi lancé dans les « cars Macron », avec Starshipper, la marque du groupement national de PME d’autocaristes Réunir. « Il y a eu pas mal de casse depuis. Aujourd’hui, on a trouvé la bonne formule avec la master franchise, je pense. On opère les lignes et Blablacar s’occupe de la billetterie. Même s’il faudrait que les prix montent pour atteindre l’équilibre. Le marché est encore très jeune », analyse Alain Roué. Le président regarde maintenant du côté de nouvelles croissances externes pour se développer. « Mais les cibles sont de plus en plus rares », reconnaît-il.

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