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Coronavirus : les transports scolaires en Finistère prêts pour le déconfinement des élèves
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Coronavirus : les transports scolaires en Finistère prêts pour le déconfinement des élèves

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Les transports en car étaient quasiment à l’arrêt depuis le début du déconfinement. Avec la reprise de l’école, les entreprises remettent en service leurs autocars, sans pour autant savoir si les élèves seront au rendez-vous.

— Photo : © Océlorn

« C’est un peu comme une rentrée. Nous n’avons aucune idée du nombre d’enfants que nous aurons à la reprise », explique Alain Roué, président du réseau de transport Ocelorn (420 salariés, 30 M€ de CA, 450 véhicules). Pour une partie des élèves de classe de primaire, la rentrée du déconfinement a lieu ce mardi 12 mai. Viendront ensuite certaines classes de collégiens la semaine du 18 mai. « Pour nous, c’est davantage sur cette semaine-là que nous allons reprendre, indique Philippe Bihan, président du groupe Bihan (170 salariés, 14 M€ de CA en 2018). Sur 5 000 scolaires que nous transportons nous avons peu d’élèves de classes primaires, et environ 1 400 collégiens. »

Précautions prises pour le respect des gestes barrières

Même si les deux dirigeants se doutent que l’affluence sera faible, toutes les rotations ont été prévues. « Une vingtaine d’autocars reprennent ce mardi, pour les élèves d’écoles primaires », indique Philippe Le Bihan. Aucun des deux transporteurs n’avait totalement arrêté son activité. Quelques cars continuaient à faire les lignes régulières, non spécifiques aux scolaires. Le déconfinement et la reprise de l’école, puis du collège, marquent donc une remontée en puissance de l’activité pour ces entreprises. « Nous avons préparé les cars en condamnant un siège sur deux. Nous avons équipé nos chauffeurs en masques, en visière. Toutes les précautions sont prises », détaille le patron d’Ocelorn.

L’enjeu : le marché du tourisme cet été

Une reprise qui sera cependant presque sans impact sur le chiffre d’affaires. « Ce sont des contrats avec les collectivités. Ils sont avancés depuis longtemps. On parle avec eux mais ce sont des discussions solidaires », note Alain Roué. L’enjeu économique pour les transporteurs se situe davantage sur le marché du tourisme qui, lui, n’a pas repris. « C’est plus de 20 % de notre chiffre d’affaires. On a déjà perdu 2 millions d’euros sur le marché du tourisme », déplore Philippe Bihan, qui espère tout de même reprendre la totalité de ses liaisons en juin. La perte est similaire chez Ocelorn avec -35 % de chiffre d’affaires dans ce secteur qui comprend aussi la location de cars à des associations pour des excursions, par exemple. Les deux dirigeants attendent désormais des dates pour la reprise des activités touristiques cet été, avec le spectre d’un reconfinement, toujours possible.

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