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Nutrition animale : le Groupe Michel construit une usine dédiée au bio
Ille-et-Vilaine # Agroalimentaire # Production

Nutrition animale : le Groupe Michel construit une usine dédiée au bio

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Le groupe Michel, fabricant d'aliments pour les volailles, les porcs et les ruminants, investit sur son site historique de Saint-Germain-en Coglès, en Ille-et-Vilaine. Il injecte 15 millions d'euros sur deux ans pour augmenter sa capacité de production, notamment en bio. Au programme : trois tranches de travaux.

Le groupe Michel a fait construire une nouvelle tour silo gravitaire sur son site historique en Ille-et-Vilaine — Photo : © Groupe Michel

Début 2021, le groupe Michel (346 salariés, 450 M€ de chiffre d’affaires) va réceptionner une nouvelle tour gravitaire de 42 mètres sur son site historique de Saint-Germain-en-Coglès (Ille-et-Vilaine), créé en 1972. C’est la première étape d’un vaste plan d’investissement mené par l’entreprise qui fabrique et distribue des aliments pour les volailles, les porcs et les ruminants. Elle investit en effet 15 millions d’euros sur deux ans pour augmenter sa capacité de production. Cette nouvelle étape dans le développement du groupe Michel fait suite à une série de 23 projets menés depuis dix ans sur dans les établissements Michel (l'un des quatre sites du groupe avec Ancenis en Loire-Atlantique, Loudéac et Yffiniac dans les Côtes-d'Armor), totalisant 10 millions d’euros. Des investissements nécessaires pour perpétuer l’évolution constante du groupe familial de nutrition animale né en 1947.

Plus de 60% de volume produit en dix ans

Il a en effet connu une croissance de 60 % de ses volumes en dix ans, "alors que le marché a chuté de 8 %", souligne Matthias Michel, le PDG. Son entreprise pèse 4 % du marché national. Elle vend des aliments à 3 500 éleveurs du Grand Ouest et organise même la filière, achetant les animaux à ses éleveurs.

La troisième génération à la tête de l'entreprise Michel : Ludovic, Joachim et Matthias — Photo : © Groupe Michel

Aujourd’hui dirigé par la troisième génération de la famille, le groupe Michel produit chaque année 800 000 tonnes d’aliments pour les animaux. "20 % de ce volume est fabriqué par des sous-traitants, car nos sites sont saturés", précise Matthias Michel. De ce constat est né le besoin d’agrandir son outil de production à Saint-Germain-en-Coglès, qui représente 40 % des volumes (même si Michel continuera de sous-traiter en partie). La première phase de travaux s’achève donc, avec la mise en service de la nouvelle tour dédiée aux aliments pour volailles et porcs. Suivra la réorganisation du deuxième bâtiment du site historique (dédié, lui, à la fabrication de spécialités), à partir de début 2021. La capacité sera alors augmentée de 50 %. "Nous la musclons d’une part pour rapatrier des volumes fabriqués en sous-traitance, et d’autre part pour limiter le travail de nuit et le week-end, qui a un coût et freine les recrutements, explique Matthias Michel. Par ailleurs, cet investissement doit nous permettre d’allier compétitivité et agilité."

Création d'une troisième usine

Car le groupe pousse encore plus loin sa réorganisation en passant de deux à trois usines sur le même terrain. Ce sera la troisième phase de travaux, qui démarrera à l’été 2021 pour s’achever en 2022. "Nous créons une troisième usine dédiée aux spécialités en aliments bio", annonce Matthias Michel. Présent sur ce segment depuis 2015, le groupe produit 30 000 tonnes d’aliments bio pour l’élevage. Il va ainsi doubler sa capacité de production. Le bio est un axe de diversification qui a pris de l’élan en avril 2020, quand le groupe bretillien a racheté Biomat (12 salariés, 4 M€ de CA), entreprise pionnière du bio en Loire-Atlantique et spécialisée en nutrition végétale et animale.

Avec ses investissements, Michel veut pouvoir accompagner son développement en proposant une pluralité d’offres. "Nous fabriquons déjà 3 000 formules différentes selon 50 cahiers des charges différents. Nous réorganiser nous permet d’industrialiser la complexité. Cela signifie que nous allons être plus compétitifs sur des formules personnalisées pour les éleveurs. C’est la tendance."

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