Depuis 2016, Naval Group a investi 40 millions d’euros dans de nouveaux équipements et 70 millions d’euros pour rénover son site brestois. Le groupe naval français poursuit ses efforts en prévoyant un plan de 57 millions d’investissement entre 2023 et 2026 à Brest. Celui-ci comprend notamment la refonte de la station air comprimé, la rénovation de l’atelier peinture, le raccordement au réseau de chaleur, l’atelier de multispécialité, etc.
Un atelier de 13 500 m² en 2026
Le site de Brest (3 200 salariés), avec ses trois sites de l’Île Longue, de la base navale et du Froutven, est un établissement de services qui a pour premier objectif de permettre à la Marine française de maintenir sa force de dissuasion à travers la maintenance des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). "C’est une mission qui demande de moderniser nos sites, d’améliorer nos performances et de développer l’innovation", résume Éric Balufin, le directeur de l’établissement de Brest.
L’un des principaux chantiers en cours est celui de l’atelier multispécialités. "Nous avons déjà investi 14 millions d’euros pour la construction de l’atelier usinage. L’idée est de regrouper les ateliers mécanique, chaudronnerie et usinage en un seul pour diminuer les flux internes", poursuit-il. Le futur atelier de 13 500 m² devrait être prêt en 2026 pour optimiser la réparation des pièces de sous-marins et de navires confiés à Naval Group à Brest.
"La phase 2 de modernisation de l’atelier chaudronnerie s’élève à 8 millions d’euros. L’ancien bâtiment a été rasé pour construire à neuf un bâtiment où la sécurité, la qualité, la productivité mais aussi la modularité, qui a été repensée afin d’être toujours moderne dans 30 ans", explique le directeur. Parmi les améliorations prévues, les chemins des ponts roulants, qui transportent des pièces de 600 kg à une tonne, seront optimisés. "Nous avons aussi investi dans de nouvelles machines comme un robot de rechargement", ajoute Éric Balufin. La mise en service est prévue début 2025. En attendant, l’activité est maintenue mais réparties dans différents bâtiments du site de la base navale de Brest.
120 projets portés par l’Open Lab
Naval Group investit également dans l’innovation avec 100 millions d’euros au niveau du groupe. 20 Open Lab ont également été créés, dont un à Brest, fin 2022. "Ici, nous innovons comme dans les start-up ou les PME. Tous les salariés mais aussi les marins peuvent pousser notre porte avec leurs idées. Cela nous permet d’innover plus vite et de manière plus agile", explique Fabien Jagailloux, responsable innovation et manager de l’Open Lab chez Naval Group à Brest. "Nous travaillons aussi beaucoup en réseau avec d’autres labos de ce type chez Thales ou l’Université de Bretagne Ouest, par exemple."
À ce jour, 120 projets sont accompagnés par l’Open Lab et 16 sont déjà terminés ou en phase de transfert de solution. "Selon le type de projet, l’innovation reste en interne ou on peut réfléchir à la création d’une start-up par exemple. Quand cela concerne des applications militaires, en général, cela reste dans Naval Group", souligne le responsable.
