La PME francilienne Naturopera (40 M€ chiffre d’affaires en 2021, 100 salariés) vient d’inaugurer son usine de production de couches pour bébés à Bully-les-Mines, à une dizaine de kilomètres de Lens (Pas-de-Calais). La première ligne de production, d’une capacité de 200 millions de couches par an, est en phase de finalisation. "Nous faisons les derniers tests avant de lancer l’activité en trois étapes", décrivent les dirigeants Geoffroy Blondel de Joigny et Kilian O’Neill.
800 couches par minute
"La première équipe va pouvoir démarrer ces prochains jours. Début novembre, deux équipes se relaieront, avant de passer à trois en février 2023, afin que la machine tourne sans s’arrêter, du lundi matin au samedi matin."
La machine de haute technologie est capable de fabriquer 800 couches par minute, soit un paquet sortant toutes les trois secondes. Cet équipement clef de l’unité de production a coûté, à lui seul, 5 millions d’euros.
Trente collaborateurs sont actuellement en poste et des recrutements sont encore en cours pour atteindre 45 salariés d’ici la fin de l’année. "Nous comptons installer une deuxième ligne de production en 2024 et fonctionner alors avec 100 collaborateurs sur ce site", précisent les dirigeants.
14 millions d’investissement
L’ensemble de l’investissement pour transformer la surface de 19 000 m² en "site industriel responsable" s’élève à 14 millions d’euros avec notamment l’aide de l’État dans le cadre du plan de relance complétée par des soutiens des collectivités locales et de la Région Hauts-de-France. "90 % des couches vendues en France ne sont pas fabriquées sur le territoire national", constatent les dirigeants de Naturopera. Le fait qu’elle soit produite en France, c’est le premier critère écologique de cette couche !"
La PME, créée en 2013 avec le lancement de la marque de couches Tidoo, commercialise aujourd’hui huit marques de produits bio d’hygiène bébé, d’hygiène féminine et d’entretien de la maison en grandes surfaces, en pharmacies, sur internet et en réseaux bio. Jusque-là, Naturopera sous-traitait la production de ses couches en Bretagne et dans les Vosges. "Nous voulions pouvoir reprendre notre pleine autonomie industrielle", pose Kilian O’Neill. Les couches fabriquées à Bully-Les-Mines sont composées à 60 % de cellulose naturelle, n’ont pas de parfum ni de lotion ajoutée.
Tout le fonctionnement de l’usine aussi est réfléchi de façon écologique. "L’air filtré à l’intérieur de l’usine fait qu’on respire mieux ici qu’à l’extérieur", pointe Geoffroy Blondel de Joigny. La chaleur produite par la machine est récupérée pour chauffer le bâtiment en hiver. Enfin, 100 % des déchets sont collectés puis triés et recyclés.
