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NaïtUp structure sa production de tentes de toit
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NaïtUp structure sa production de tentes de toit

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NaïtUp lancera la construction, à la rentrée, d’une usine dédiée à la production de ses tentes adaptables sur les toits des voitures. La PME alésienne, qui injecte 3 millions d’euros dans l’opération, s’organise pour absorber de 40 à 70 % de croissance annuelle.

NaïtUp a conçu une gamme riche de 4 tentes de toit ce jour — Photo : NaïtUp

C’est un fait désormais bien documenté : la crise sanitaire a décuplé l’engouement des Français pour les sports en extérieur, et notamment pour les pratiques itinérantes telles que le camping. Fabricant de tentes adaptables à tous les véhicules équipés de barres de toits, l’entreprise alésienne NaïtUp (27 salariés, CA 2021 : 2,5 M€) le mesure chaque jour. Selon son codirigeant Thierry Villières, elle a enregistré "des reprises violentes de commandes" après chaque déconfinement, ou encore récemment après que le choc créé par la guerre en Ukraine s’est dissipé. Habituée à une croissance modeste depuis sa création en 2007, elle doit aujourd’hui se structurer pour gérer des bonds d’activité estimés entre 40 et 70 % par an dans les 5 prochaines années.

Des cellules de production autonomes

Ainsi, après avoir déjà augmenté ses capacités de production actuelles de 200 à 500 m2 en fin d’année 2020, NaïtUp va bâtir une nouvelle usine de 2 000 m2, livrable en septembre 2023, située à Deaux près d’Alès (Gard). L’investissement, d’un montant de 3 millions d’euros, porte notamment sur la création d’un nouvel entrepôt de 400 m2, d’un service de R & D plus conséquent (3 ingénieurs à ce jour) et d’une unité autonome de production : formée de 10 postes d’assemblage, elle permettra à chaque opérateur de fabriquer une tente en 3 ou 4 heures. "Notre gamme s’est enrichie au fil des ans et compte désormais 4 modèles de tentes, mais nous ne produisons qu’à la demande", justifie Thierry Villières.

De même, après avoir porté ses effectifs de 15 à 27 salariés en 2021 en se renforçant sur des postes comme le suivi de production, le marketing ou les RH, NaïtUp va continuer à se structurer pour appuyer son développement commercial, car la demande s’envole. "Historiquement, notre cœur de cible était le sportif qui sort souvent, en emmenant sa famille. Puis, nous avons touché de plus en plus de particuliers, séduits par les qualités de notre produit, qui peut s’ouvrir en 30 secondes", commente Thierry Villières. L’entreprise, qui vend à 75 % en ligne, veut accentuer cette stratégie pour continuer à développer le marché national. Elle se rapproche ainsi de grandes marketplaces spécialisées, comme Décathlon ou le montpelliérain Private Sport Shop, à côté des distributeurs classiques.

Des opportunités sur le segment BtoB

Par ailleurs, NaïtUp veut aussi se développer sur le créneau BtoB (inter-entreprises). À compter de 2023, la PME gardoise veut concevoir des tentes co-brandées avec des partenaires privés : il s’agira simplement de concevoir des designs originaux, ou bien de pousser la prestation jusqu’à la fabrication pour le partenaire. "Nous disposons de nombreux brevets sur nos tentes, sur leur capacité à se déplier ou encore sur le système de ventilation. Cette expertise technique intéresse ces potentiels clients", affirme Thierry Villiers. Des négociations sont déjà bien avancées, même si NaïtUp ne communique pas de noms à cette heure.

Sur le front de l’export, l’entreprise table sur une levée de fonds de 500 000 à 1 million d’euros d’ici la fin 2022, pour financer son déploiement en Europe du Nord (Belgique et Allemagne en priorité). Forte de ces perspectives, NaïtUp devrait continuer sa croissance sur un rythme soutenu, en atteignant par exemple le seuil de 40 ou 50 salariés en 3 ans. Si l’objectif global est de produire 10 000 tentes par an d’ici 2027, l’entreprise voit au-delà de ce plan quinquennal et évoque déjà la possibilité de construire une deuxième usine.

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