Vous présidez l’association Medinsoft qui regroupe les entrepreneurs du numérique en Région Sud et plus précisément dans la métropole Aix-Marseille-Provence. Pouvez-vous nous rappeler comment vous intervenez sur le territoire ?
Medinsoft est né en 2003, afin de regrouper les éditeurs de logiciel. Depuis cette date, nous avons élargi notre vocation et nous rassemblons et valorisons aujourd’hui l’ensemble des acteurs de l’écosystème numérique, qu’ils soient entrepreneurs individuels, start-up, PME, grands groupes. Désormais, le numérique est partout, dans les entreprises de toutes tailles. Nous voulons être l’acteur majeur de la transition digitale des entreprises au sens large. Nous nous sommes ainsi structurés, depuis le début 2023 en cinq filières (smartcities, santé, tourisme durable, industrie du futur et emploi et formation) et nous organisons de nombreux événements chaque année. En 2023, nous allons monter 17 rencontres et participer, en partenariat avec d’autres structures, à une cinquantaine d’opérations sur le territoire. Nous mettons également à disposition de nos membres des outils pour les accompagner dans leur transition digitale. Nous avons notamment élaboré un livre blanc sur la cybersécurité ou un autre sur les solutions innovantes et durables pour les acteurs du tourisme. Au total, nous regroupons 500 adhérents, du consultant indépendant, au grand groupe de 2 500 personnes.
Quel est actuellement le dossier le plus important qui préoccupe la filière du numérique ?
Le recrutement et le turn-over. Avec le télétravail, facilité par l’accélération des outils numériques, beaucoup de jeunes, et de moins jeunes, s’interrogent sur les valeurs des entreprises qu’ils souhaitent intégrer. Le recrutement étant difficile, les sollicitations sont grandes et beaucoup changent d’entreprises au gré des opportunités. Un jeune ingénieur a aujourd’hui un très large choix de sociétés qui s’offre à lui, du grand groupe à la start-up. Les entreprises de la tech se doivent d’être beaucoup plus sexy, d’expliquer leur positionnement et de travailler sur la RSE. Nous travaillons sur ces questions avec nos adhérents au travers de formation avec des coachs.
Vous avez récemment signé, dans l’optique des Jeux Olympiques et paralympiques de 2024, un partenariat avec deux associations du territoire afin de vous impliquer dans la formation et la reconversion de sportifs de haut niveau. Que va-t-il réellement se passer ?
Nous souhaitons permettre aux entreprises de la tech d’accueillir des sportifs de haut niveau et d’ainsi encourager une émulation collective autour du sport et du digital. Le territoire régional va être mis en lumière à l’occasion des Jeux olympiques et nous nous devions d’y participer. Nous nous sommes ainsi rapprochés de deux associations du territoire, le Fonds Héritage Sport, créé en 2022 par le Comité régional olympique et sport et le Club AMP, lancé sous l’impulsion de la CCI Aix-Marseille-Provence. L’idée est de travailler à la reconversion de 20 athlètes de haut niveau du territoire (sur 113 éligibles, NDLR), sélectionnés par les deux associations, et de les intégrer dans des entreprises du numérique. Le 19 septembre prochain nous présenterons les 20 sportifs et en décembre nous aurons les 20 entreprises. C’est une vraie opportunité de donner de la visibilité aux entreprises de la tech et de soutenir des athlètes qui en ont besoin, sachant qu’un sur deux gagne moins de 500 euros par mois.
