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Manitou démarre sa nouvelle usine de nacelles et envisage déjà une extension
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Manitou démarre sa nouvelle usine de nacelles et envisage déjà une extension

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Le fabricant d'engins de manutention Manitou, basé à Ancenis en Loire-Atlantique, pourrait déjà décider d'agrandir sa nouvelle usine de nacelles à Candé, en Maine-et-Loire, dans laquelle la production débutera en novembre.

De gauche à droite, Michel Denis, directeur général du groupe Manitou et Sylvain André, directeur du site du site de Candé, spécialisé dans la fabrication de nacelle — Photo : Florent Godard

Le leader mondial de la manutention, de l'élévation de personnes et du terrassement Manitou (4 600 salariés, 1,6 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2020) possède désormais deux usines de nacelles à Candé, en Maine-et-Loire. Étendue sur 18 000 mètres carrés d’ateliers et entrepôts, la seconde commencera sa production en novembre. Reste à y intégrer une première ligne d’assemblage d’ici l’automne, avant l’arrivée d’une autre ligne en 2022.

Le fabricant d’engins de manutention se dote ainsi d’une usine deux fois plus grande que celle de son site historique, situé à quelques kilomètres. Avec pour objectif d’améliorer au passage la productivité et les conditions de travail. Exit les chaînes équipées de ponts roulants, un convoyeur au sol déplacera le produit en cours d’assemblage. Les salariés pourront travailler à hauteur d’homme grâce à un système de tables élévatrices. Sur l’espace logistique, des allées serviront uniquement à stocker les composants, d’autres à les récupérer, afin d’éviter l’embouteillage ou le risque d’accident.

Environ 80 salariés devraient évoluer dans cette nouvelle usine à terme, en partie issus de l’usine voisine qui emploie 190 personnes. Des créations de postes sont également prévues.

Du thermique à l'électrique

Les deux sites de Candé auront chacun leur spécialité. Né au début des années quatre-vingt-dix, l’atelier historique est conservé. " Il fabriquera des nacelles " indoor " destinées à intervenir à l’intérieur des bâtiments, par exemple pour les activités logistiques ou industrielles.

A Candé, Manitou produit des nacelles pouvant s'élever de 8 m de hauteur jusqu'à 28 mètres pour les plus grands modèles — Photo : Florent Godard

Dans la nouvelle usine seront produites des nacelles tout-terrain de 8 à 28 mètres de hauteur destinées aux usages extérieurs, avec un châssis surélevé et des pneus adaptés au franchissement d’obstacles, au déplacement sur sable ou dans la boue etc., principalement pour le BTP ou pour des opérations de maintenance dans divers secteurs ", détaille Élisabeth Ausimour, présidente de la division produits de Manitou Group. Si l'industriel conserve ses modèles à moteur thermique, il passe peu à peu à l’électrique, avec l’ambition "de convertir absolument tous ses modèles à moyen terme", indique le directeur du site de Candé, Sylvain André.

Des nacelles "made in France"

À Candé, Manitou assemble des engins en jouant la carte du "made in France". "60 % des achats de composants sont réalisés en France et les châssis proviennent principalement de l’Hexagone", dixit Sylvain André.

Un "made in France" qui s’exporte des États-Unis aux Philippines. Car si 100 % des nacelles du groupe sont fabriquées dans la petite commune angevine, sa production voyage aux quatre coins du monde, dans de plus en plus de pays. En 2008, par exemple, la fabrique de nacelles avait d’autant plus souffert de la crise qu’elle alimentait à 90 % trois marchés seulement : la France, l’Espagne et l’Italie. Depuis, ses débouchés se sont élargis avec notamment une entrée sur le territoire américain il y a deux ans.

70 millions investis à Candé

En plein essor, le marché de la nacelle offre de belles perspectives. S'il n'indique pas combien représente cette activité pour Manitou, son directeur général, Michel Denis, confie que "le groupe a triplé le chiffre d'affaires réalisé par son activité nacelle depuis 2014".

Le groupe français a déjà débloqué 26 millions d’euros au total pour se doter de sa nouvelle usine de Candé. "Une enveloppe qui pourrait encore augmenter pour atteindre 70 millions d’euros au total sur la période 2020-2024, estime Michel Denis. Nous envisageons déjà d’étendre les bâtiments et d’ajouter de nouveaux équipements industriels… " La direction s’exprimera sur ce sujet au second semestre 2021.

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