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Malgré la reprise, pas encore de retour à la normale pour les entreprises des Alpes-Maritimes
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Malgré la reprise, pas encore de retour à la normale pour les entreprises des Alpes-Maritimes

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La CCI Nice Côte d’Azur et la Banque de France ont dressé le bilan de l’année 2021 et avancé des perspectives pour l’exercice 2022. Si, en région Sud, les entreprises ont globalement su être résilientes, les incertitudes demeurent, liées aux tensions sur le recrutement ou à la hausse des prix des matières premières et de l’énergie.

De gauche à droite : Joseph Bruno, responsable du service entreprises de la Banque de France ; Jean-Pierre Savarino, président de la CCI Nice Côte d’Azur ; Christian Delhomme, directeur départemental de la Banque de France Alpes-Maritimes — Photo : CCI NCA

Selon l'enquête de conjoncture menée par l'Observatoire économique Sirius de la CCI Nice Côte d'Azur, les entreprises azuréennes affichent une hausse de leur activité de + 11 % en 2021 par rapport à 2020. Une bonne nouvelle, mais dont il faut un peu gratter le vernis : c'est seulement 1 % de plus qu'entre 2018 et 2019, exercice de référence avant-Covid.

Plus largement, en région Sud, l’industrie (notamment chimique et pharmaceutique) a confirmé l’embellie entamée fin 2020, affichant une hausse de son activité de 13,9 % en 2021, malgré une augmentation des coûts de production. "La production industrielle a connu un rebond significatif en 2021. Cette situation est issue d'une reprise de la demande domestique et des marches à l'export à l'origine de carnets de commandes garnis", analyse la Banque de France.

Les services en hausse, le CHR souffre

Les services marchands sont revenus à une situation plus "conventionnelle" avec une activité en progression : + 14,9 % de chiffre d’affaires dans la région.
Dans la construction, l’évolution de la production totale est de + 9,2 %, "Sous l'effet notamment du plan de relance, la production totale devrait enregistrer une progression en 2022, souligne la Banque de France. L'attentisme prévaut néanmoins encore dans les travaux publics, où les professionnels anticipent un simple maintien de la production. Une demande plus soutenue est escomptée dans le second œuvre et le gros œuvre."
Enfin, certains secteurs demeurent très marqués par les effets de la pandémie, notamment les activités touristiques et culturelles, et le CHR. Cafés, hôtels et restaurants avouent ainsi pour moitié d’entre eux (48 %) dans l'enquête être en difficulté pour rembourser leur prêt garanti par l’État.

Des freins demeurent en 2022

Si 2021 semblait prendre le chemin d’un retour à la normale, il est encore parsemé d'embûches pour les entreprises. De nouveaux obstacles ont effet émergé qui pèseront sur la rentabilité de chacune : hausse des prix des matières premières et de l’énergie, désorganisation des chaînes d’approvisionnement, difficultés de recrutement… "Ces éléments sont autant de facteurs d’incertitude pour une reprise sereine en 2022", souligne la Banque de France. Une incertitude qui pèse sur le niveau de confiance des chefs d’entreprise. Selon l’étude de la CCI Nice Côte d’Azur, 48 % d’entre eux se disent confiants dans l’économie locale et 44 % dans l’économie française. Plus de 77 % des dirigeants interrogés placent ainsi la baisse des charges sociales et des impôts de production en tête des thèmes prioritaires dans la campagne présidentielle.

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