L’entrepreneur toulousain Anthony Mandirac, 45 ans, concentre l’ensemble de ses activités sous une seule et même entité dénommée Maison Sarment Groupe. La nouvelle structure englobe la société de distribution de Vin sur 20, lancée en 2003 au sortir de ses études en école de commerce avec Guillaume Douat, la loge de caviste au marché Victor-Hugo, reprise en 2010 en même temps qu’il ouvrait son site de vente en ligne, fort aujourd’hui d’un fichier de 10 000 clients, et enfin le bar vin qu’il a créé avec son épouse Myriam en 2019 sur la place des Carmes. Le groupe ainsi formé enregistre un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros et emploie 8 collaborateurs.
50 000 bouteilles entreposées
L’objectif de Maison Sarment est d’atteindre les 3 millions d’euros à l’horizon 2026. L’activité de grossiste et distributeur de vin représente 70 % du volume d’affaires consolidé du groupe, qui vend plus de 1 000 bouteilles chaque jour en France. Maison Sarment stocke 50 000 bouteilles dans son entrepôt de 600 m2, situé dans le quartier Montaudran. Elles proviennent de la cinquantaine de vignerons français avec lesquels le groupe a noué un partenariat. “Nous avons 285 clients, parmi les cafés, hôtels et restaurants de l’aire toulousaine, indique Anthony Mandirac, dont 150 clients actifs qui sont facturés tous les mois.” Depuis 2010, la société importe aussi des vins étrangers (espagnols, italiens, chiliens et argentins). “Tous les investissements lourds ont été faits, résume le dirigeant. Nous sommes en train de finir la phase de structuration et nous allons entrer dans la phase de développement pour renforcer notre croissance.” L’importation et la distribution de vins étrangers constituent le premier axe. “C’est un secteur dans lequel nous sommes déjà forts depuis des années, précise Anthony Mandirac. Nous arrivons à proposer à nos clients un bon rapport qualité-prix. Notre objectif n’est pas de faire de la marge à tout prix mais d’associer du service, des conseils, de l’humain. J’en ai un peu assez de voir des restaurateurs acheter des vins à 2 euros et les revendre à 30 euros… C’est d’ailleurs pour cela que nous avons monté notre bar à vins aux Carmes.”
Œnotourisme en 2024
Autre piste de développement : attaquer le marché des cavistes. Pour ce faire, un troisième associé vient de se joindre au groupe : il s’agit de Julien Bernas, ancien sommelier d’un restaurant toulousain étoilé, et responsable de la loge au marché Victor Hugo. “Nous n’adressions pas encore cette clientèle et Julien va s’en occuper”, poursuit le dirigeant. Des événements autour du vin et de la dégustation seront organisés. Le 16 octobre 2023, Maison Sarment, pour célébrer ses 20 ans, a ainsi réuni 35 vignerons auxquels se sont mêlés restaurateurs, hôteliers, cavistes et entreprises. Troisième volet du développement : l’œnotourisme, dès 2024. “L’idée, conclut Anthony Mandirac, c’est bien que Maison Sarment ne soit pas qu’un distributeur mais un groupe qui maîtrise l’ensemble du vin, avec une ouverture à 360 degrés. Nous voulons devenir un acteur majeur et reconnu, en alliant à la qualité de nos vins de l’information et du service. Cette partie œnotourisme est en train de se construire.”
