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Maison Berger pérennise sa production de gel hydroalcoolique
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Maison Berger pérennise sa production de gel hydroalcoolique

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Après avoir soutenu l’effort national de production de gel hydroalcoolique, au plus fort de la crise sanitaire, Maison Berger Paris pérennise sa démarche avec une nouvelle ligne de production dédiée. L’entreprise, qui fait partie du groupe Emosia, souhaite également accélérer sa digitalisation.

L’entreprise va modifier son outil de production avec la mise en œuvre d’une nouvelle unité dédiée au gel hydroalcoolique, pour un montant de 900 000 euros — Photo : JDE

Maison Berger Paris (150 salariés, 55 M€ de CA), référence mondiale de la fabrication de lampes à catalyse (800 000 Lampes Berger vendues chaque année), veut poursuivre son investissement dans le domaine des gels hydroalcooliques. L’entreprise s’est en effet jointe à l’effort national dans la lutte contre le coronavirus avec la fabrication, en 2020, de deux millions de flacons de gel hydroalcoolique, sur son site de Bourgtheroulde dans l’Eure. Le créateur des Lampes Berger qui fait partie du groupe Emosia (500 personnes / 96 M€ de CA), fruit du rapprochement des sociétés Maison Berger Paris et Devineau (bougies parfumées) et qui compte également des start-up comme Bescent (réveils olfactifs), souhaite poursuivre cette nouvelle production avec des formules personnalisées. "Nous avons une légitimité dans ce domaine, ayant déjà fabriqué des solutions bactéricides, ou encore antimoustiques pour nos produits. Nous allons poursuivre cette production de gel hydroalcoolique, en parallèle de nos autres productions, car la demande envers ce type de produit va rester soutenue. Mais nous voulons le faire avec des formules plus évoluées que la simple formule de l’OMS, en parfumant les gels et en ajoutant des ingrédients pour protéger les mains notamment", explique Olivier Sillon, président du groupe Emosia.

Une nouvelle production

Pour pérenniser sa nouvelle production Maison Berger souhaite obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) afin de pouvoir utiliser dans la composition de ses produits de l’alcool IPA (isopropylique). "Nous maîtrisons bien l’alcool IPA et il est plus pur que l’éthanol, mais il faut une autorisation car c’est un biocide. Et même si le processus d’autorisation est long (environ deux ans, NDLR), au final il offre une meilleure sécurité sanitaire sur le long terme", souligne Olivier Sillon. L’entreprise devra également modifier son outil de production avec la mise en œuvre d’une nouvelle unité de production pour un montant de 900 000 euros, dont la moitié financée par une aide de l’État dans le cadre des investissements stratégiques territoriaux. Un projet qui pourrait voir le jour d’ici fin 2022 sur le site de Bourgtheroulde, avec à la clé le recrutement d’une dizaine de salariés.

La crise, accélérateur du digital

Si la présence physique des produits Maison Berger reste indispensable pour la marque (7 000 points de vente dans 50 pays dont 1 200 en France), le président d’Emosia reconnaît que la crise a agi comme un accélérateur de l’offre digitale. "C’est en forte croissance, nous sommes passés de 10 à 15 % de nos ventes sur le digital. Les outils digitaux peuvent améliorer la distribution physique, car c’est le moyen utile pour découvrir les produits. C’est un réseau de distribution qui devient essentiel". La crise n’a pas non plus arrêté les développements produits du groupe puisque le réveil olfactif de Bescent dispose d’un nouveau système d’endormissement et deux brevets internationaux, suite à 18 mois de développement. "Nous voulons constituer la gamme la plus complète possible, de la lampe à catalyse aux bougies, en passant par le diffuseur de voiture et le réveil olfactif. L’objectif est d’être présent sur une offre globale", affirme Olivier Sillon. Et le président d’Emosia n’exclut pas de nouvelles acquisitions dans les mois à venir pour compléter son offre.

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