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L’Université de Lille se place en observateur des transitions
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L’Université de Lille se place en observateur des transitions

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Fragilisée financièrement dans un contexte inflationniste, l’Université de Lille travaille à la consolidation de son modèle. Et réaffirme son ambition d’être au cœur des mutations en cours.

L’université de Lille compte investir sur les Sciences Humaines et Sociales pour apporter un regard critique sur les transitions en cours — Photo : Université de Lille

Consolidation et développement, ce sont les maîtres-mots pour l’année qui s’ouvre à l’université de Lille. L’établissement est dans une situation financière délicate, précarisée par des difficultés "aux origines exogènes", selon son président Régis Bordet. "Nous restons fragiles, mais nous sommes en phase de consolidation", assure ce dernier. L’université s’est réorganisée pour absorber la hausse de sa facture d’énergie et de ses charges salariales, une hausse due à l’inflation, et vise la "soutenabilité" à court terme.

Un périmètre élargi

L’un des gros chantiers de cette nouvelle année universitaire concerne les quelque 9 000 personnes qui travaillent au sein de l’université, à tous les niveaux. "Nous avons traversé beaucoup de réorganisations ces derniers temps, nous entrons dans une phase de stabilisation institutionnelle, pour améliorer les conditions de travail de l’ensemble des personnels. Notre but à tous est d’assurer les conditions de la réussite de nos 80 000 étudiants, et pour cela, il faut que tout le monde se sente bien à l’université", présente le président.

Au fil des dernières années, l’Université de Lille a en effet intégré de nouveaux établissements, qui ont considérablement élargi son périmètre. Elle compte désormais onze composantes et les quatre établissements que sont l’école nationale supérieure des arts et industries textiles (ENSAIT), l’école nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille (ENSAPL), l’école supérieure de journalisme de Lille (ESJ Lille) et l’Institut d’études politiques de Lille (Sciences Po Lille).

Forte de cette assise scientifique élargie, l’Université ambitionne de se placer en acteur autant qu’en observateur des transitions. La faculté a mis en place son propre plan de transition écologique, qui devrait l’amener à davantage de sobriété d’ici 2033. Surtout, elle compte investir sur les Sciences Humaines et Sociales pour dynamiser la recherche sur ces questions brûlantes. "Nous devons offrir une approche critique des questions de transitions, et nous donner les moyens de développer les outils pour éclairer ces débats. Les appels à projets dans ce sens sont attendus avec impatience", présente Régis Bordet.

17,8 millions d’euros de dotation

L’Université de Lille est déjà lauréate de deux récents appels à projets, pour un montant total de 17,8 millions d’euros. Le premier, intitulé "LIBEL’UL" (Licence Inclusive au Bénéfice des Étudiant·es de l’Université de Lille), est doté de 12,6 millions d’euros. Autant de moyens supplémentaires dévolus à la réussite des étudiants en première année de licence, au travers d’un accompagnement personnalisé.

En parallèle, l’université est lauréate de l’appel à projets "Accélération des Stratégies de Développement des Établissements d’enseignement Supérieur et de Recherche " (ASDESR), doté de 5,2 millions d’euros, une somme qui doit permettre de recruter des personnels disposant de compétences rares, et de les conserver.

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