LivingPackets voit cinq ans de recherche et développement aboutir en cette année 2022 avec la commercialisation de son produit, The Box. La PME d’une soixantaine de collaborateurs, installée à Sainte-Luce-sur-Loire en périphérie de Nantes, a conçu et fabrique cette boîte connectée, recyclable et réutilisable, dédiée à des livraisons sécurisées. Avec un credo : éliminer le recours aux emballages polluants.
"Après des phases de tests, le produit est suffisamment mature, appuie Denis Mourrain, le PDG de LivingPackets France (la maison mère est en Suisse). Notre objectif est de faire circuler cette année les 20 000 premières Box." Avec comme ombre au tableau la pénurie de composants électroniques, parties intégrantes de l’emballage. Le chiffre des 20 000 est donc à ce jour plus un souhait qu’une prévision. "Pour 2023, c’est encore davantage l’inconnue", note le dirigeant, qui pointe qu’il s’agit d’une première étape "avant un développement à plus grande échelle. Nous progressons avec patiente."
Dupliquer le modèle auprès d’industriels
LivingPackets se concentre sur quatre marchés : les envois dits stratégiques avec des notions d’urgence et de sécurité (aéronautique, électronique, médical…), celui de l’art nécessitant une protection optimale, les produits de luxe devant être ultra-sécurisés et enfin ceux dits sensibles pour des secteurs comme l’informatique ou la téléphonie… "Une entreprise envisage par exemple de remplacer 200 000 cartons par 3 000 Box", illustre Denis Mourrain.
La livraison des 20 000 premières Box va nécessiter la mise en place d’équipes de production, conduisant à une dizaine d’embauches cet été, une trentaine à partir de septembre. Après un investissement de 5 millions d’euros, le centre de recherche de la PME à Sainte-Luce a été livré en octobre 2021. Un site dédié aux études sur The Box et celles sur la production. La ligne pilote dispose d’une capacité de fabrication d’au moins 60 000 emballages connectés à l’année.
Une nouvelle version plus robuste de la Box
"Notre stratégie sera ensuite de dupliquer notre modèle, c’est-à-dire de proposer à des industriels d’intégrer sur leur site des lignes d’assemblage pour produire les Box au bon endroit, au bon moment, en bonne quantité", décrit Denis Mourrain. Si, un temps, l’Allemagne a été évoqué pour un premier projet, le dirigeant dit ne pas se focaliser sur ce pays. "Nous préparons notre déploiement partout dans le monde", résume-t-il.
En attendant, c’est une nouvelle version de l’emballage connecté qui mobilise les équipes de LivingPackets : The Box Pro, non pliable, plus robuste et avec des caractéristiques d’isolation thermique et d’étanchéité plus élevées que le produit initial. Une innovation en cours de finalisation qui a nécessité le travail de huit personnes et trois mois de recherche et développement.
