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LivingPackets investit 5 millions d'euros pour sa nouvelle usine-témoin
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LivingPackets investit 5 millions d'euros pour sa nouvelle usine-témoin

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Le nouveau bâtiment de démonstration de fabrication de "The Box", sa boîte de livraison 4.0, doit être livré le 30 septembre prochain. L’entreprise helvèto-nantaise LivingPackets bénéficie également d’une aide de 400 000 euros de l’État, dans le cadre du plan France Relance.

Le ministre des comptes publics Olivier Dussopt et le PDG de LivingPackets, Denis Mourrain, à droite — Photo : Thibault Dumas

"Je le dis trivialement, mais là, je suis bluffé. Ce sont des dizaines de milliers d’euros bien utilisés." Dans l’usine-témoin encore en construction de LivingPackets, à Sainte-Luce-sur-Loire (Loire-Atlantique), Olivier Dussopt, ne tarit pas d’éloges. Le ministre délégué aux Comptes publics du gouvernement Castex vient remettre à Denis Mourrain, PDG et cofondateur de l’entreprise qui développe une boîte de livraison connectée et réutilisable, un petit trophée en forme d’Hexagone. Le symbole des 400 000 euros versés par l’État pour le développement de la nouvelle version de "The Box", dans le cadre du plan France Relance. En Pays de la Loire 2,1 milliards d’euros étatiques ont été dépensés sur 35 159 dossiers en un an.

LivingPackets, dont la maison mère, PA Cotte, est helvète, investit sur fonds propres 5 millions d’euros dans ce deuxième bâtiment, après la mise en service d’une première ligne de production. Il sera livré le 30 septembre prochain, moins d’un an après le lancement des travaux, en novembre 2020. "L’idée est d’avoir un showroom grandeur nature, avec des modules de la chaîne de fabrication de notre "Box", pour convaincre les clients de monter des chaînes complètes, dans d’autres pays. Mais avec un logo made in France", spécifie Denis Mourrain, en dévoilant un plan du hangar. La ligne pourrait fabriquer jusqu’à un million de boîtes de livraison par an, avec une première duplication possible en Allemagne.

Coût par livraison d’environ deux euros

La start-up de 90 salariés, dont 45 en périphérie de Nantes, a développé en cinq ans un emballage 4.0 connecté de 2 à 32 litres protégé par 36 brevets. Plusieurs versions furent testées successivement avec la SNCF, Chronopost, Orange ou Cdiscount. La dernière "The Box" en plastique (polypropylène expansé) 100 % recyclable, conçue avec le groupe nantais Europe Technologies affiche aujourd’hui un e-Ink écran qui remplace l’étiquette de livraison. Mais aussi une caméra, un haut-parleur, un port USB, un verrou électromécanique ou encore des capteurs de température, d’humidité, de choc ou d’ouverture. L’ambition est de concurrencer l’incontournable colis en carton, avec un coût par livraison d’environ deux euros.

"Chaque exemplaire peut être livré 1 000 fois, avec batterie intégrée. À la place de 1 000 cartons, on évite l’émission de l’équivalent de 700 kilos CO2", évalue le PDG Denis Mourrain. Les études de marché estiment qu’à l’horizon 2030, au moins 400 milliards de colis circuleront, pesant pour 25 % de l’économie mondiale (17 % aujourd’hui). LivingPackets, ambitionne d’en représenter 1 milliard. "Il faut qu’on casse les barrières avec tout le monde, La Poste, etc. On sait que l’emballage de livraison connecté avec blockchain va prendre dessus, la question : c’est quand ?", questionne le dirigeant. Tout en interpellant le ministre Dussopt : "Les Chinois s’y essayent dans certaines villes. Des Coréens tentent d’imiter notre Box. Il y a urgence ".

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