La solution RH Lily facilite la vie, qui permet de concilier qualité de vie au travail et vie personnelle, a fait au début de l’été ses premiers pas dans une collectivité en décrochant un contrat avec la ville de Châtellerault (Vienne) et la communauté d’agglomération de Grand Châtellerault. Au total, plus de 1 600 agents et élus, et leurs familles, peuvent désormais "se connecter à notre plateforme dédiée pour y trouver des informations et un accompagnement personnalisé pour gérer les tracas du quotidien", explique Magaly Siméon, qui a cofondé Lily facilite la vie en 2018, avec Sarah Penven.
Mais les collectivités sont une cible parmi d’autres. Car, l’entreprise, née à Paris et désormais implantée à Marseille, revendique plus de 750 000 utilisateurs pour une quinzaine d’entreprises et assurances clientes. Mettant en avant "qu’un salarié sur deux reconnaît prendre du retard dans son travail pour gérer des soucis personnels urgents (source : LabRH)", les deux dirigeantes ont convaincu Capgemini, la mutuelle Intériale ou encore la société d’assurance Garance, d’adopter leur solution "qui ferait gagner une demi-journée de travail aux salariés."
3 millions d’euros levés
Garance a d’ailleurs apporté sa contribution au dernier tour de table de l’entreprise, bouclé en début d’année. Lily a levé 3 millions d’euros. "Nous avions déjà réalisé une première levée de fonds de 500 000 euros en octobre 2021 pour constituer une équipe (19 personnes aujourd’hui). Cette nouvelle opération nous permettra de personnaliser davantage l’expérience sur notre plateforme, de renforcer notre accompagnement sur tout le territoire et de développer notre approche transversale par moments de vie", explique Sarah Penven.
Cette offre transversale est la force de Lily. "À chaque moment de la vie, comme l’arrivée d’un enfant, un déménagement ou la maladie d’un proche, nous apportons des solutions à l’ensemble des problèmes qui peuvent être rencontrés par un salarié, à travers des ateliers en présentiel ou distanciel, des échanges avec des experts", détaille la cofondatrice.
Objectif : 5 millions de bénéficiaires
Grâce aux abonnements annuels, qui varient en fonction du nombre de salariés, Magaly Siméon et Sarah Penven confient avoir triplé leur chiffre d’affaires en 2022, atteignant 650 000 euros et elles visent 1,3 million d’euros en 2023. En offrant les moyens aux employeurs d’accompagner leurs salariés dans la gestion de leur vie quotidienne, elles espèrent accompagner plus de 5 millions de bénéficiaires dans 5 ans. "Lily pourrait ainsi générer 6 millions d’euros de chiffre d’affaires."
Positionnée sur un marché naissant, celui de la qualité de vie au travail, la start-up doit aussi convaincre. Elle a ainsi lancé en région Paca un manifeste sur "le futur of work". Au début de l’été 2023, ce manifeste avait déjà été signé par la French Tech Aix Marseille, l’académie des nouveaux leaders Hep10, la plateforme marseillaise Mao boa, qui facilite l’engagement des collaborateurs dans une démarche RSE et le LabRH. "Nous voulons regrouper des DRH d’entreprises, des salariés, des instances syndicales des universités, organismes de recherche, collectivités locales et associations, pour, ensemble, réfléchir à l’évolution du monde du travail", confie Sarah Penven. Et d’ajouter : "Les ETI sont sensibles au sujet, les PME restent à évangéliser. Une fois le marché plus mature, nous prévoyons de doubler nos équipes commerciales pour compter une cinquantaine de personnes à 5 ans." Pour les deux entrepreneuses, qui ont fait des propositions à de nombreuses entreprises, "2024 sera une année charnière."
