Croire en l’avenir malgré l’énorme coup de frein suscité par la crise du Covid. Tel pourrait être le mantra de Landry Maillet, PDG et unique actionnaire du groupe ABCM à Coëx (Vendée). Fondé par son oncle en 1986, il regroupe aujourd’hui 130 collaborateurs répartis entre cinq entreprises en Vendée.
Spécialisé dans l’usinage industriel de pièces de petites et moyennes séries, ABCM a, au fil de croissances externes, fait sienne une volonté de diversification autour d’activités complémentaires à son métier de base : la soudure, la peinture, la découpe laser, le traitement de surface et l’assemblage. Le sous-traitant vendéen engage chaque année environ 2 millions d’euros d’investissement dans sa modernisation. En 2018, ABCM obtenait à cet égard le trophée de l’usine du futur, délivré par l’État. Une reconnaissance de sa transformation numérique que seules 96 autres entreprises françaises ont obtenue.
Touché par ricochet par la crise dans l’aéronautique
Travaillant pour le ferroviaire, les travaux publics ou encore le machinisme agricole, ABCM est aussi sous-traitant pour l’aéronautique (il réalise les accoudoirs des sièges pilotes des Airbus par exemple).Les conséquences de la crise Covid sur ce dernier secteur a, par ricochet, affecté le groupe vendéen. À titre de comparaison, alors qu'il affichait 23 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2021, ce dernier atteignait péniblement entre 16 et 17 millions d'euros en 2020. "Nous avions réalisé des investissements importants avant le Covid et nous nous sommes demandés si nous devions continuer, se souvient Landry Maillet. Mais nous avions la volonté de croire en notre avenir, de reprendre notre développement. Et la subvention de France Relance nous a permis de réenclencher l’investissement pour préparer notre futur."
ABCM vient en effet d’être retenu par l’État comme lauréat du fonds de soutien à l’investissement. Le groupe va ainsi poursuivre dans la voie de la robotisation et de la numérisation entamée avant la crise, avec un engagement financier du même ordre (2 millions d’euros par an). Dix recrutements sont programmés dans l’immédiat. Objectif de chiffre d’affaires à fin 2022 : 25 millions d’euros.
En parallèle, ce sont trois millions d'euros qui sont budgétés pour, en plus de la modernisation du site, agrandir sur 3 000 m² l'usine de Coëx, le berceau du groupe. Avec un calendrier idéal qui la verrait devenir opérationnelle à l'été 2023
