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L'Eurométropole imagine le site de Heineken en futur pôle d'affaires
Strasbourg # Aménagement du territoire

L'Eurométropole imagine le site de Heineken en futur pôle d'affaires

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Les 12 hectares libérés à partir du 1er janvier 2026 par Heineken sur le site de la brasserie de l’Espérance en plein cœur de l’Eurométropole, à Schiltigheim, font désormais l’objet d’un appel à manifestation d’intérêt. La reconversion exclusivement économique du site a été actée par les partenaires. Dès le 1er février 2024, les porteurs de projets auront jusqu’au 15 mai pour se positionner.

La brasserie de l'Espérance à Schiltigheim a intégré le groupe Heineken en 1972 — Photo : © Marc Dossmann

Stop à l’immobilier. La destination des 12 hectares qui seront libérés au 1er janvier 2026 par Heineken en plein cœur de Schiltigheim en périphérie de Strasbourg a été clarifiée par les partenaires (Eurométropole, ville de Schiltigheim, Région Grand Est, État, Adira et Heineken) à l’occasion d’une présentation de l’appel à manifestation d’intérêt. "Schiltigheim a une démographie extrêmement galopante, nous sommes aujourd’hui à plus de 4 500 habitants au km2 et ça grimpe encore. Nous devons maîtriser cela. L’idée est de créer une opportunité autour de la création d’emploi de manière que les habitants puissent travailler où ils habitent", a d’emblée précisé Danielle Dambach, maire de Schiltigheim.

Présidente de l’Eurométropole, Pia Imbs a, quant à elle, rappelé les "enjeux d’insertion dans le tissu urbain" des futurs projets susceptibles de candidater à l’implantation, alors que s’exercent sur le site des contraintes d’accessibilité, accentuées notamment par les projets de piétonnisation alentours et de tram.

Un AMI ouvert à toutes les candidatures

"Nous avons envie d’attirer des entreprises industrielles, artisanales, brassicoles, nous visons des activités économiques en lien avec la transition écologique et solidaire, des activités de recherche. Et peut-être, d’une manière moins importante, des activités tertiaires culturelles, des musées, restaurant ou brasserie, à étudier au cas par cas. Cet AMI est ouvert aux TPE, PME, grandes entreprises, des entreprises déjà implantées sur l’Eurométropole ou d’autres qui cherchent à s’implanter sur l’agglomération", a appuyé l’élue.

Une emprise urbaine et un centre de maintenance ferroviaire

Vice-président du conseil régional, Claude Sturni a tenu à souligner l’importance de réussir cette reconversion dans un contexte de raréfaction du foncier à vocation économique et d’accueillir "des entreprises innovantes, parce que l’innovation est un enjeu important de la stratégie régionale". Il a toutefois tenu à attirer l’attention sur la nécessité de créer les conditions d'une "bonne coactivité" avec le projet de centre de maintenance ferroviaire.

Des recherches infructueuses

Heineken s’est associé à cet AMI, précisant par la voix de Caroline Missika, directrice des affaires publiques de Heineken France "que les recherches (menées par Heineken depuis l’annonce de la fermeture en 2022, NDLR) de repreneurs n’ont malheureusement pas pu aboutir".

Le groupe brassicole entend d’ailleurs continuer à produire dans la région la Fischer à destination de la consommation hors domicile. Les volumes destinés à la GMS seront transférés sur le site de Mons-en-Barœul.

Discuter des conditions de sous-traitance

"Au moment de l’annonce du projet de fermeture, nous avions évoqué notre souhait de maintenir une production locale dévolue à la marque Fischer, et nous souhaitons maintenir une production locale destinée à l’Alsace et au Grand Est pour le circuit spécifique des cafés et hôtels-restaurants hors domicile. Sur le site, c’est toujours une option. Si dans le cadre de cet AMI, les porteurs de projets proposent une activité brassicole, nous pourrons discuter des conditions de sous-traitance", a précisé Caroline Missika.

Les candidatures sont recevables à partir du 1er février et seront accueillies jusqu’au 15 mai.

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