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Lessonia s'appuie sur l'Europe pour innover
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Lessonia s'appuie sur l'Europe pour innover

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L'entreprise de cosmétiques finistérienne Lessonia participe à des programmes de recherche européens. Un moyen d'innover sur le long terme en diminuant les coûts.

Christophe Winckler a fondé Lessonia en 2002 dans le Finistère — Photo : Isabelle Jaffré

Pour Lessonia, fabricant de cosmétiques à Saint-Thonan (Finistère), l’Europe rime avec innovation. C’est en 2017 que l’entreprise de 190 salariés (17 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018, 23 M€ prévisionnels en 2019) a pris un premier contact avec Enterprise Europe Network, via son consortium EEN Ouest. La société s’est appuyée sur ce réseau, outil européen dédié à l’innovation et l’internationalisation des PME françaises, pour un accompagnement de son process innovation. Elle a ainsi bénéficié d’un diagnostic "Check-Innov" de la CCI pour identifier ses priorités.

« L’Europe facilite les choses »

« Nous participons à des travaux de recherche avec différents laboratoires, comme la station biologique de Roscoff pour les algues ou l’Inserm, explique Christophe Winckler, PDG de Lessonia. L’Europe nous apporte notamment un soutien financier sur ces projets. Pour les petits projets, nous faisons appel à la CCI, et pour les moyens financiers, à la Région. Pour les projets plus importants, c’est vers l’échelon européen que l’on se tourne. » Car l’enjeu est financier. « Clairement, sans l’Europe, on ne pourrait pas se permettre d’innover autant sur le long terme, avec des résultats qui arriveront d’ici à cinq ans. Les aides divisent par trois ou quatre les montants que l'on doit investir. »

« Sans l’Europe, nous ne pourrions pas nous permettre d’innover autant sur le long terme. »

Sans oublier que l’Europe représente un marché important. Lessonia est présent dans 75 pays, et l’export se monte à 60 % de son chiffre d’affaires avec 700 clients, dont des géants comme L’Oréal ou Yves Rocher. « L’Europe, France comprise, c’est 70 % de notre activité », confie le PDG.

Pour Lessonia et son marché mondial, l’Europe facilite les choses : « Les clients utilisent l’euro comme monnaie, même s’ils ne sont pas implantés dans un pays de la zone euro. Il y a la libre circulation des biens, les réglementations sont harmonisées… », énumère le dirigeant. Seul bémol pour lui : « Les difficultés de compétitivité dues aux charges sociales plus importantes en France qu’ailleurs. Même si cela commence à s’aplanir. »

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