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Les trottinettes électriques d'Happy Scoot montent en puissance
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Les trottinettes électriques d'Happy Scoot montent en puissance

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Créée en 2012 par le Brestois Steven Friant, l'entreprise Happy Scoot (3 salariés, 200 000 € de chiffre d'affaires) affiche une croissance de 40% cette année en surfant sur un marché de niche : les trottinettes électriques à trois roues.

Depuis 2012, Happy Scoot développe des solutions sur mesure pour les besoins de mobilité de ses clients — Photo : © Happy Scoot

« Une fois que le produit commence à être connu et correspond parfaitement aux besoins, la nouvelle se répand vite et les clients arrivent », confie Steve Friant dans un sourire. Son produit ? Des trottinettes électriques à trois roues, qu'il vend principalement à des particuliers (seniors, personnes à mobilité réduite, etc.), mais aussi à des professionnels, et notamment des hôpitaux.

« Au départ, je cherchais simplement un moyen de faire connaître un site de vente en ligne que j'avais créé. L'un de mes clients m'a proposé de me prêter l'une de ses trottinettes électriques. On y a ajouté un panneau publicitaire et une remorque, et ce concept a cartonné ». Devant un tel succès, Steven Friant monte alors une agence de communication, Trot'n'Go, et lance des opérations publicitaires pour des grands comptes comme Samsung, France Télévisions ou encore Mc Donald's.

Production locale

Photo : © Jean-Marc Le Droff / Le Journal des entreprises

« Durant nos campagnes à Paris, on était souvent sollicité par des personnes à mobilité réduite sur l'engin en lui-même. Je me suis dit qu'il y avait quelque chose à faire dans ce domaine... ». Une idée qu'il concrétise en 2012 avec deux associés, en créant une société spécialisée dans la mobilité : Happy Scoot.

« À l'époque, on distribuait des trottinettes fabriquées en Chine. Mais elles ne correspondaient pas exactement aux besoins et on avait des problèmes d'approvisionnement et de SAV. En 2015, on a donc lancé notre propre production à Brest ». Le résultat ? Une trottinette au design épuré, sans plastique, et embarquant le moins d'électronique possible. Le tout vendu aux alentours de 1 900 euros, un prix inférieur à celui de ses concurrents asiatiques.

Marché international

Pour faire connaître ses produits, il mise tout sur le web et, notamment, le référencement sur les moteurs de recherche. « Très vite, les professionnels sont venus à nous, et notamment l'hôpital de Vannes. Ils avaient une problématique simple : la multiplication des arrêts de travail de certains de leurs agents qui transportaient des médicaments et pouvaient parcourir jusqu'à 18 km par jour. Depuis qu'ils utilisent nos trottinettes, l'absentéisme est quasiment nul et les agents peuvent livrer les médicaments deux fois plus vite », se félicite le dirigeant.

L'hôpital d'Orléans vient, lui aussi, de commander une dizaine d'unités pour augmenter la rapidité d'intervention de son service de réanimation. « Dans ce genre de domaine, gagner 4 minutes sur un parcours peut sauver des vies », confie celui qui vend désormais aux alentours de 150 trottinettes par an en métropole et dans les DOM-TOM, mais aussi en Irlande, au Maroc, et depuis peu au Canada.

Investissements en vue

Happy Scoot propose des solutions sur-mesure à ses clients — Photo : © Happy Scoot

Avec un investissement initial de 20 000 euros, Happy Scoot emploie désormais trois salariés et réalise un chiffre d'affaires de 200 000 €, en croissance de 40 % depuis l'année dernière. « On envisage d'investir 30 000 euros supplémentaires pour acheter de nouvelles machines », poursuit le dirigeant.

Steven Friant planche actuellement sur un prototype de chariot motorisé pour le transport de marchandises en entrepôt et vient de lancer une nouvelle gamme à destination des distributeurs de prospectus.

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