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Célérifère élargit son offre avec une draisienne et des vélos reconditionnés
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Célérifère élargit son offre avec une draisienne et des vélos reconditionnés

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La start-up vendéenne Célérifère, qui fabrique une trottinette "made in France" et écoresponsable, se diversifie avec la fabrication de draisiennes et le reconditionnement de vélos afin de compléter son offre de mobilité douce.

Célérifère fabrique dorénavant des trottinettes, draisiennes et vélos électriques — Photo : Benjamin Robert

Prouver qu’il est possible de faire une industrie écoresponsable en France, c’est le défi porté par Karim Tarzaim, fondateur de l’entreprise Célérifère. Depuis sa création, mi-2019, à Dompierre-sur-Yon (Vendée), la start-up conçoit, fabrique et commercialise une trottinette électrique. Afin d’accroître son marché, la start-up (3 salariés), se diversifie et développe une draisienne et un vélo, également à assistance électrique. "L’ambition est de proposer aux entreprises une offre complète pour l’ensemble de leurs déplacements en mobilité douce. Nous visons de vendre cette année 50 à 100 produits, pour un chiffre d’affaires de 150 000 euros", dévoile Karim Tarzaim.

Vélos électriques reconditionnés

Grâce à sa démarche de fabrication locale, Célérifère a obtenu en 2021 le label Ruptur, une association dont le président, Charles Barreau, est aussi un des principaux actionnaires de la start-up. Afin de coller de près aux préceptes de l’association, Célérifère concevra des vélos entièrement reconditionnés. "L’immense majorité des vélos sont aujourd’hui fabriqués en Asie et seulement assemblés en France. Nous visons de fabriquer des vélos français et reconditionnés, à un prix similaire à celui des vélos neufs et importés", appuie Karim Tarzaim.

Pour franchir cette étape, Célérifère a conclu un partenariat avec une association chargée de la collecte des vélos dans les casses et déchetteries. La start-up s’occupe ensuite de démonter les pièces, de se conformer aux normes de sécurité, de les assembler puis de les électrifier. La draisienne sera conçue sur le même modèle que la trottinette, et les trois produits posséderont la même batterie afin de faciliter le passage de l’un à l’autre.

Célérifère, dont les premiers salariés travaillent notamment sur la partie marketing, cherche un local de 150 m² pour son atelier, et envisage trois à cinq recrutements en 2023 pour la main-d’œuvre.

Célérifère fabrique ses trottinettes dans son atelier à Dompierre-sur-Yon (Vendée) — Photo : Benjamin Robert

Changement de business plan

Lors de sa création, Célérifère visait autant le marché des entreprises que des particuliers. Mais après plus de trois ans d’existence, elle a changé de direction. "Nous avons démarché plusieurs distributeurs, mais aucun n’a voulu poursuivre l’aventure", relate Karim Tarzaim. Et pour cause, le marché des trottinettes a connu une croissance de 900 % depuis 2016 selon le dirigeant. Cela a conduit à une industrialisation à haute cadence et à des modèles très peu chers. "Nos trottinettes vendues 1 490 € TTC sont alors devenues trois fois plus chères que les modèles du commerce, souvent importés d’Asie, fragiles et souvent irréparables", retrace le dirigeant. "Nous intéressons les entreprises car nous garantissons sur le long terme des pièces détachées peu chères et montables facilement."

Pour l’instant, la société vise comme clients les ETI et PME locales, des structures "plus réactives" que les grands groupes. À plus long terme, Célérifère espère atteindre un modèle financier stable et rentable grâce au marché du reconditionné. "Nous sommes des fabricants, mais nous pouvons autant vendre que louer nos produits. Après plusieurs années de location, nos modèles de trottinettes pourront être reconditionnés, puis vendus à des prix plus attractifs en B to B ou B to C, à l’image de ce que nous commençons à faire pour les vélos."

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