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La trottinette de Célérifère en route vers la commercialisation
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La trottinette de Célérifère en route vers la commercialisation

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Les premières trottinettes électriques du vendéen Célérifère viennent de trouver preneur auprès de deux municipalités. L’entrepreneur Karim Tarzaim fait le pari du caractère écoresponsable de sa création et de son originalité technique.

La batterie, amovible, a la forme d'une thermos. — Photo : Célérifère

Les mobilités évoluent et les idées avec. Les enjeux environnementaux et la crise du Covid-19 modifiant en profondeur les modes de transport, Karim Tarzaim, fondateur de l’entreprise Célérifère à Dompierre-sur-Yon, entend y répondre avec une trottinette électrique haut de gamme. « Un véhicule portable qui permet de se déplacer en autonomie », résume l’ingénieur de formation, qui est accompagné par trois associés dans son projet.

Deux villes viennent d’en faire l’acquisition. L’une, qui « veut rester discrète » et située au sud de Nantes, a en acquis six à destination de ses agents : ce mode de transport pour de petits trajets est moins onéreux que la voiture et plus respectueux de l’environnement. La seconde est la Roche-sur-Yon, « cinq trottinettes pour faire découvrir le produit aux entreprises et les faire évoluer dans leur façon de se déplacer. »

Un produit personnalisable

Les collectivités territoriales et les entreprises : deux marchés vers lesquels s’oriente en premier lieu Célérifère. « Notre business model initial ne vise pas les particuliers, fait savoir Karim Tarzaim, nous sommes sur un produit made in France haut de gamme, personnalisable, qui coûte certes plus cher que ce qui existe, 1 500 € HT, mais qui dure et peut être réparé. Concernant les particuliers, ce sera du cas par cas, pour un public averti qui croit en notre projet. »

Ledit projet devenu concret se démarque du marché classique de ce type de moyen de transport. « Oui, les trottinettes électriques foisonnent, mais il s’agit de modèles chinois jetables », oppose le dirigeant. Le produit de Célérifère est composé d’un maximum de « matériaux biosourcés recyclables, renouvelables ou reconditionnables. » Les pièces mécaniques sur-mesure sont fabriquées en France, avec des fournisseurs essentiellement basés dans les Pays de la Loire et les Deux-Sèvres. Cet aspect circuit-court tend à assurer, comme le souhaite le dirigeant « un SAV irréprochable. » L’assemblage est effectué du côté de Niort dans une société qui intègre du personnel en situation de handicap. « L’idée, plus tard, sera de le faire dans des Esat locaux en fonction des demandes. »

Parallèlement à cet aspect éco responsable, la trottinette Célérifère se distingue par plusieurs innovations. Un brevet a été déposé pour le système de dépliage, qui permet de la déplier non pas en se penchant sur la partie inférieure comme pour les trottinettes classiques, mais par un système de câble par le haut. Autre particularité : son rangement à la verticale pour qu’elle prenne un minimum de place. Ce qui permet, par exemple dans les transports en commun de la tenir d’une main pour s’agripper à une barre ou un siège de l’autre. La batterie, rechargeable entièrement en 3 heures, dispose d’une autonomie de 15 km et est surtout amovible, offrant l’opportunité de la changer facilement. Autre illustration de la singularité de cette trottinette, la flexibilité adaptable de la planche en bois pour amortir certains chocs. Résumé par Karim Tarzaim : « La trottinette est costumisable en fonction de son usage. »

Se positionnant dans le haut de gamme, Célérifère conserve cependant des ambitions modestes : « Dans un premier temps, nous envisageons de commercialiser une dizaine de trottinettes par mois à partir de l’année prochaine, ce pour en maîtriser le lancement. »

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