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Les start-up tech du Sud se préparent pour le Web Summit de Lisbonne
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Les start-up tech du Sud se préparent pour le Web Summit de Lisbonne

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Organisé à Lisbonne depuis 2016, le Web Summit rassemble les acteurs de l’industrie technologique mondiale. L’édition 2021 se déroulera du 1er au 4 novembre à nouveau en présentiel. 40 000 personnes et 1 250 start-up du monde entier sont attendues. C’est dire l’importance de ce rendez-vous pour les jeunes pousses régionales accompagnées par la Région Sud.

Huit start-up régionales, accompagnées par Rising Sud, seront début novembre au Web Summit de Lisbonne — Photo : Olivia Oreggia

Il n’y a pas que le CES de Las Vegas ou le salon Vivatech de Paris. Huit start-up de Provence Alpes-Côte d’Azur ont été sélectionnées pour bénéficier d’un accompagnement de deux mois par Rising Sud (avec la région Sud, la Métropole Nice Côte d’Azur et la CCI Nice Côte d’Azur) afin d’être prêtes pour le Web Summit début novembre. Ce rendez-vous mondial de la tech, de nouveau en présentiel, est évidemment l’occasion de se faire voir et de rencontrer de potentiels investisseurs. C’est ce que vise Green Score Capital qui en est au démarrage de la commercialisation de sa solution. L’entreprise toulonnaise créée en 2019 a développé un progiciel qui permet une vision à 360 degrés des impacts environnementaux. Elle adresse notamment le secteur de l’habillement. "J’entends souvent dire que le Sud n’est pas une région de textile, c’est faux", souligne Valérie Tiercen. "Il y a Kaporal ou le Temps des Cerises à Marseille, American Vintage dans le Var, Rica Lewis dans les Alpes-Maritimes… Dès la conception du produit, les professionnels du secteur vont devoir se plier à 14 indicateurs différents d’ici à deux ans. On s’appuie jusque sur des données satellites pour calculer leur impact environnemental."

"Une visibilité européenne"

Basé à Gap ainsi qu’à Marseille, Pro Hacktive est un éditeur de solutions de cybersécurité. Son boîtier, baptisé Sherlock, détecte automatiquement les failles et vulnérabilités du réseau informatique, établissant un audit en continu. La solution a déjà convaincu des groupements hospitaliers, SOS Médecins, des groupes internationaux d’import-export… elle adresse des collectivités comme des TPE, des PME comme des grands comptes. Née en 2018, la start-up a bouclé en 2020 une première levée de 1,3 million d’euros et vise un deuxième tour de table de 3 à 5 millions d’euros mi-2022 pour appuyer son développement international et étoffer son équipe (10 collaborateurs à ce jour et 15 d’ici 2022). "Nous visions déjà le Portugal que nous avons identifié comme un marché mature, explique Ninon Pommerie. Il nous faut une visibilité européenne."

Quatre start-up azuréennes

Dans la délégation azuréenne figure aussi l’avignonnaise HD-Signs qui fabrique des panneaux de signalisation augmentés ou encore la marseillaise Bobee Spot qui permet de partager et découvrir des spots inédits tout en régulant le tourisme de masse. La Côte d’Azur est largement représentée avec quatre start-up : Fair Vision et son système de captation vidéo pour les compétitions de football, Sensoria Analytics et sa solution de détection précoce des pathologies cardiorespiratoires, Time n’Joy qui centralise l’ensemble des données événementielles, et enfin la niçoise Nanaba qui verrouille les applications (TikTok et autre Instagram) et jeux vidéo auxquels les enfants veulent accéder en échange de quiz de français ou de mathématiques. Cette dernière est née du confinement, pour "transformer le temps d’écran en temps d’apprentissage".

Olivier Guérin (à gauche), cofondateur de Nanaba, et Mathieu Piques, responsable du développement international — Photo : Olivia Oreggia

La société a été créée en janvier 2021, l’application en juin. Déjà quinze collaborateurs y travaillent. "Nous avons tout autofinancé, avec Anne Laure Monier", explique Olivier Guérin, jusqu’alors dans l’événementiel. "Nous avons mené une opération en crowdfunding en août dernier via laquelle nous avons levé 500 000 euros. Nous visons désormais une série A de l’ordre de 2 à 2,5 millions d’euros. Nous avons beaucoup d’ambitions à l’international. Nous venons d’ouvrir la Belgique, le Luxembourg et la Suisse pour lesquels il a fallu adapter le contenu. Nous voulons très vite passer à une quarantaine de collaborateurs. Nous sommes un vivier d’embauches mais avons du mal à trouver des développeurs. "Fort de son potentiel, Nanaba a déjà été retenu pour le CES Las Vegas et le Sommet de la francophonie à Djerba. La start-up vise très rapidement un marché B to B en adaptant son concept à la consolidation de formations, espérant atteindre 2 à 3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022.

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