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Les PME pessimistes pour 2024
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Les PME pessimistes pour 2024

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L’enquête de conjoncture semestrielle de Bpifrance Le Lab présentée ce 16 janvier laisse apparaître un niveau de pessimisme accru des dirigeants de PME. Ils anticipent un nouveau recul d’activité en 2024 pesant sur l’emploi, la rentabilité des entreprises et le niveau d’investissement.

Les dirigeants de PME anticipent un recul de l’activité des entreprises en 2024 — Photo : Quality Stock Arts

Un niveau d’activité en recul sur l’année 2023 et des perspectives de croissance en berne pour 2024. La 78e enquête de conjoncture semestrielle auprès des PME de Bpifrance Le Lab présentée le 16 janvier dresse un portrait pour le moins pessimiste de la conjoncture hexagonale. Les chefs d’entreprises interrogés se montrent en effet peu confiants sur les perspectives d’activité pour 2024, avec un indicateur prévisionnel (solde d’opinions positives) en recul de 2 points sur un an à seulement +4 %.

Carnets de commandes en baisse

L’évolution des carnets de commandes au cours des 6 prochains mois s’affiche à la baisse, en particulier dans les secteurs de la construction et des transports. Seul le secteur du tourisme affiche encore un indicateur prévisionnel d’activité supérieur à son niveau moyen de long terme. Résultat de ce pessimisme ambiant : les dirigeants d’entreprises interrogés prévoient de freiner les embauches en 2024 avec un solde d’opinion sur les perspectives d’emploi pour l’année à venir qui diminue de 5 points sur un an et s’établit ainsi au niveau moyen observé depuis 2000. Une baisse qui concerne l’ensemble des secteurs d’activité mais qui est là aussi, logiquement, plus marquée dans la construction et les transports.

Dégradation de la trésorerie

Cette sinistrose s’inscrit dans un contexte macroéconomique déjà marqué en 2023 par les mêmes causes produisant les mêmes effets : ralentissement de l’activité et des embauches, légère détérioration de la trésorerie et de la rentabilité, durcissement de l’accès au crédit avec la forte hausse des taux d’intérêt qui pèse sur le niveau des investissements.

Une situation anticipée à l’identique en 2024, voire aggravée, avec une dégradation accrue de la trésorerie attendue par les chefs d’entreprise et une rentabilité toujours moindre qu’avant la crise Covid.

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