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Les PME et TPE prévoient de ralentir leurs dépenses d’investissement en 2024
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Les PME et TPE prévoient de ralentir leurs dépenses d’investissement en 2024

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Malgré une légère amélioration de la situation de leur trésorerie, les PME et TPE prévoient un recul de leurs investissements en 2024, selon le baromètre "Trésorerie, investissement et croissance des PME/TPE" de Bpifrance et Rexecode. Les dirigeants sont également inquiets de la baisse de la demande actuelle ou à venir.

Les difficultés de recrutement restent en tête des freins au développement dans les PME/TPE — Photo : Isabelle Jaffré

Les PME et TPE anticipent des ralentissements pour 2024. Interrogés par Bpifrance et Rexecode pour le baromètre trimestriel "Trésorerie, investissement et croissance des PME/TPE", les dirigeants de petites et moyennes entreprises sont moins nombreux à prévoir des investissements en 2024. 51 % d’entre eux ont investi ou vont investir, contre 56 % en 2023.

Selon Bpifrance, 47 % des dirigeants citent le "motif environnemental comme destination de leurs dépenses d’investissement". Mais le renouvellement et la modernisation d’équipements et installations restent les principales destinations des investissements. La majorité d’entre eux (74 %) seront financés par l’emprunt.

Les perspectives de demande inquiètent

Parmi les freins rencontrés par les PME/TPE pour développer leur activité, les difficultés de recrutement arrivent en tête (47 %) des réponses des dirigeants interrogés par Bpifrance et Rexecode.

45 % citent également les perspectives dégradées de demande comme des freins au développement, en hausse de 8 % sur un an. Le manque de débouchés est aussi évoqué par 18 % des répondants. Selon Bpifrance, "la part des PME/TPE ayant cité au moins l’un de ces deux freins atteint 50 %, positionnant la contrainte de demande actuelle et future comme première préoccupation des dirigeants devant les difficultés de recrutement pour la première fois depuis 2017".

Des hausses de salaires moins importantes

Avec 64 % des dirigeants prévoyant d’augmenter les salaires de leurs collaborateurs en 2024, ces hausses connaissent une dégradation par rapport aux années précédentes. En 2022, ils étaient 76 % à annoncer une hausse de salaires et 72 % en 2023.

L’évolution salariale se dégrade, elle aussi, et atteint 2,6 % en 2024, contre 3,4 % en 2023. Les hausses de salaires atteindront plus de 3 % dans 29 % des PME/TPE et seront supérieures à celles de 2023 dans 18 % des entreprises, selon les dirigeants interrogés.

Parmi les freins à l'augmentation des salaires, les dirigeants citent principalement le manque de marges financières et la hausse du coût du travail liée à la perte d'allègements de cotisations patronales.

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