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Les Biscuiteries Réunies ont de l'appétit pour l'Asie
Quimper # Agroalimentaire

Les Biscuiteries Réunies ont de l'appétit pour l'Asie

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Nées du rassemblement de plusieurs entités sud-finistériennes rachetées au fil du temps par la famille Collin, les Biscuiteries Réunies (120 salariés), à Quimper, réalisent actuellement 600 000 € de chiffre d'affaires à l'export. Un chiffre que Jean Collin, son PDG compte bien faire passer à 3 millions d'euros d'ici cinq ans, en dirigeant ses efforts vers un marché porteur : l'Asie du Sud-Est.

Jean Collin, PDG des Biscuiteries Réunies, mise sur la bonne réputation des produits agroalimentaires français en Asie pour y conquérir des parts de marché à l'export. — Photo : © Jean-Marc Le Droff / Le Journal des entreprises

« Les Biscuiteries Réunies regroupent plusieurs entités dont les plus connues sont la Biscuiterie de la Pointe du Raz, la Biscuiterie de Pont-Aven, la Biscuiterie de Concarneau ou encore la conserverie Courtin... Toutes ces entreprises appartiennent à notre famille mais ont leur vie propre, même si nous mettons des moyens communs à leur disposition, notamment sur le plan administratif », entame Jean Collin, PDG de ce rassemblement d'entreprises créé par son père il y a 23 ans, en rachetant la biscuiterie de la Pointe du Raz. « À l'époque il n'employait que deux personnes. Nous en employons désormais 120 », se félicite le PDG, qui préfère rester discret sur le montant exact de son chiffre d'affaires. « Notre croissance est à deux chiffres », confie-t-il toutefois.

600 000 € de CA à l'international

Il est un chiffre, en revanche, que Jean Collin accepte de donner : ses résultats à l'export. « Cette année nous avons réalisé 600 000 € de chiffre d'affaires à l'international, en concentrant nos efforts sur l'Asie du Sud-Est ». Pour y parvenir, les Biscuiteries Réunies ont engagé une responsable export, il y a un an. Le début d'un processus qui porte aujourd'hui ses fruits. « Nous avons souscrit un contrat d'assurance-prospection auprès de Bpifrance », explique le dirigeant qui, pour conquérir un marché asiatique en plein essor, planifie un investissement de 200 000 € sur trois ans afin d'y vendre ses kouign amann, fars, crêpes dentelles et autres palets bretons. « Nous sommes également en passe d'embaucher un volontaire international en entreprise (VIE) qui sera basé à Shanghaï. Pour trouver nos clients, nous misons aussi beaucoup sur les salons comme le SIAL de Paris ou l'IFE, à Canton ou encore le FHC à Shanghai. On y trouve beaucoup d'épicerie fine, ce qui correspond à notre positionnement premium ».

Dans les valises d'Edouard Philippe au Vietnam

« Trouver des clients est une chose, mais il nous a aussi fallu adapter tous nos produits au marché asiatique, sur lequel on ne raisonne plus en tant que bretons mais en tant que français, car là-bas la Bretagne n'est pas connue. Nous n'avons pas eu besoin de changer nos recettes. En revanche, nous avons adapté tous nos packagings en rajoutant des touches bien françaises car notre savoir-faire, notamment en termes de qualité et de sécurité alimentaire, est très reconnu là-bas. On sait aussi que les clients les achèteront grâce à l'image qu'ils véhiculent pour les offrir ensuite sous forme de cadeaux. On a aussi bien conscience qu'à l'export, le prix de nos produits va être multiplié par 2,5, voire par 3 en comptant les taxes et les différents intermédiaires, ce qui renforce notre volonté de faire des produits haut-de-gamme », confie Jean Collin. Des efforts salués par le Premier ministre Édouard Philippe, qui a invité Jean Collin dans la délégation qui l'accompagnait début octobre au Vietnam. « Ce fut un voyage très productif et riche de rencontres », estime le dirigeant, qui reste une fois encore discret sur les retombées de ce voyage. « On a pu initier des choses », glisse-t-il toutefois dans un sourire.

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