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Les baby-foots du vendéen Petiot pourraient découvrir l’Amérique
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Les baby-foots du vendéen Petiot pourraient découvrir l’Amérique

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L’entreprise Petiot prospecte des distributeurs pour commercialiser ses baby-foots aux États-Unis et au Canada. Une première ouverture à l’international pour la PME vendéenne qui, reprise en 2016 par deux associés, parvient à l’équilibre en atteignant sur son dernier exercice des ventes inédites.

Francky Coutaud, co-gérant de Petiot à Bazoges-en-Paillers en Vendée : "Notre état d’esprit est de ne surtout pas stagner, évoluer est notre challenge" — Photo : Cyril Raineau

Les Américains et Canadiens vont-ils s’user les poignées à tenter des gamelles sur un baby-foot made in Vendée ? Petiot, PME de quatorze collaborateurs basée à Bazoges-en-Paillers et numéro quatre français du baby-foot haut de gamme (derrière le parisien Bonzini, le nordiste Stella et le charentais Sulpie), a le regard tourné au-delà de l’Atlantique. "Nous sommes en phase de prospection auprès de distributeurs de ces deux pays suite à une analyse avec la CCI de Vendée des zones géographiques à cibler", précise Francky Coutaud, co-associé de Petiot avec Romain Brochard.

Plusieurs éléments répondent au choix de l’Amérique du Nord : "Nous proposons des "babys" de qualité et le pouvoir d’achat sur place répond à notre offre ; nous imaginons que ces pays sont demandeurs de personnalisation des produits, ce que nous sommes en mesure de faire. Qui plus est la demande est là et le made in France est un atout. Et puis, les échanges commerciaux sont simples…" Ce projet à l’export pourrait prendre forme début 2023. Une démarche inédite pour Petiot, dont les baby-foots sont commercialisés dans toute la France, à 70 % par le biais d’un réseau de distributeurs, pour les 30 % restants en vente directe. "Notre état d’esprit est de ne pas stagner", résume Francky Coutaud.

20 % des clients finaux sont des entreprises

Lorsqu’il a repris la PME en 2016 avec son associé, l’entreprise était, dit-il, "vieillissante" et en péril sur le plan financier. À l’époque, Petiot produisait 200 pièces par an. En 2021 (l’exercice s’est clôturé au 31 mars 2022), 950 baby-foots et 50 billards ont été fabriqués. "1 000 pièces, c’est notre position de base pour être à l’équilibre, c’est-à-dire que nous devons atteindre ce nombre pour être rentable". Traduit en termes de chiffre d’affaires, Petiot affiche 1,4 million d’euros en 2021, en forte progression puisqu’il se situait à 800 000 euros sur l’exercice précédent.

"Nous avons œuvré, depuis le rachat, pour retrouver un bon niveau de productivité, augmenter nos volumes, la qualité de nos produits ainsi que de nos marges", résume Francky Coutaud.

La PME développe une gamme de six modèles de baby-foots adaptables selon l’usage (particuliers, professionnels) et les demandes. 60 % des clients finaux sont des particuliers, 20 % des collectivités territoriales (pour ensuite les mettre à disposition par exemple d’établissements scolaires) et 20 % des entreprises.

"Toute start-up se doit d’avoir son baby-foot"

Ces dernières représentaient, selon le co-associé, "un marché très fort avant le Covid qui commençait à prendre des proportions assez exceptionnelles. Là, il redémarre tout juste". Une des illustrations à cette tendance est le secteur de l’événementiel (à titre d’exemple un baby-foot peut être le lot d’un jeu concours) et les cadeaux d’entreprise qui sont, pour l’instant, encore en sommeil. "On sent que les budgets sont serrés, mais cette partie va sûrement repartir".

Au sein de ce marché "entreprises" qui bénéficie à Petiot, les jeunes pousses ont une bonne place, friandes qu’elles sont de proposer à leurs collaborateurs, et aux futurs qu’elles cherchent à attirer, des outils de détente. Ce que résume avec le sourire Francky Coutaud du haut de son expérience à la tête de la PME : "Toute start-up se doit d’avoir son baby-foot".

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