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Les avions-taxis de Revolution'air veulent mettre l'Europe à la portée des PME
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Les avions-taxis de Revolution'air veulent mettre l'Europe à la portée des PME

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Filiale du groupe Dynami Aviation, basé à Vitrolles, la société Revolution'Air vient de lancer une compagnie d'avions-taxis, dédiée à couvrir la France et l'Europe depuis la région Paca. L'entreprise ambitionne un développement rapide et souhaite disposer d'une dizaine d'avions en Europe, d'ici à cinq ans.

Jean-François Ballin, président du groupe Dynami Aviation et de Revolution'Air — Photo : D.R.

Depuis début juin, la compagnie d’avions-taxis Revolution’Air propose un service de transport aérien sur commande avec un avion basé sur l’aérodrome d’Avignon afin de desservir l’ensemble de l’Europe depuis la région Paca. "Cela faisait des années qu’au sein du groupe Dynami Aviation (45 salariés, 45 M€ de CA), qui propose une large gamme de services dans le domaine du transport aérien de passagers et de fret, nous souhaitions créer une compagnie d’avions-taxis", rappelle Jean-François Ballin, président du groupe Dynami Aviation et de Revolution’Air, qui se positionne comme une véritable compagnie aérienne proposant de l’avion-taxi en France. "Nous avons un vrai certificat de transporteur avec licence d’exploitation et, à ce titre, nous sommes soumis aux mêmes obligations et aux mêmes contraintes qu’Air France, par exemple. Les règles de sécurité, notamment, sont drastiques… ", explique ainsi le dirigeant. Revolution’Air a obtenu sa licence en avril 2022, après cinq années de travail, et propose des vols en Diamond Aircraft DA62, un appareil bimoteur qui peut emporter quatre passagers en plus du pilote. "Nous avons fait le choix d’un avion efficace, qui est l’un de ceux qui consomme le moins du marché". Soit 50 à 70 litres de carburant par heure. Une consommation divisée par sept par rapport à un traditionnel jet d’affaires. "Cela a un effet très important en termes d’impact sur l’environnement. Nous pouvons par ailleurs proposer un tarif attractif", poursuit le dirigeant. Soit environ 1 200 euros pour une heure de vol.

Démocratiser le recours à l’avion-taxi

Des tarifs qui devraient permettre ainsi de toucher un large public. "Ce n’est pas encore à la portée de tout le monde, mais il devient imaginable d’utiliser un avion-taxi". Le cœur de cible de l’entreprise (10 salariés), basée à Vitrolles, est clairement le dirigeant de PME. "Tous ceux qui veulent une aviation efficace peuvent être intéressés. De nos jours, il est impossible, par exemple, d’aller à Rennes depuis Marseille et d’en revenir dans la même journée. Avec nous, cela devient possible. Il existe plus de 150 terrains en France et 3 000 en Europe, sur lesquels nous pouvons atterrir. Nous pouvons ainsi nous poser au plus près de la destination".

Revolution’Air ambitionne ainsi de positionner une dizaine d’avions en Europe dans les cinq prochaines années. "L’idéal serait d’atteindre une cinquantaine d’heures de vol par avion et par mois. Nous souhaitons parvenir à mailler les deuxième ou troisième métropoles dans différents pays en Europe. Dans la plupart des États, l’aéronautique est centralisée et les liaisons transversales posent le plus de difficulté. En basant nos avions un peu partout en Europe, nous allons progressivement mettre l’aviation à la demande à la portée de tous". Revolution’Air est d’ores et déjà en négociations pour l’achat de deux appareils supplémentaires.

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